L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a battu un nouveau record historique mardi dans un marché acheteur, sûr du concours financier des banques centrales mondiales et faisant fi du lancement en demi-teinte de la saison des résultats aux Etats-Unis.
Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 0,41% (+59,98 points) à 14.673,46 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 0,48% ou 15,61 points, à 3.237,86 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est adjugé 0,35% (+5,54 points) à 1.568,61 points, manquant de peu un autre record historique.
"En l'absence de nouvelles données négatives, le marché revient en force après la chute qu'avait provoqué vendredi les chiffres décevants de l'emploi américain", a noté Art Hogan, de Lazard Capital Markets.
"Ces statistiques ont complètement remis le maintien de la politique monétaire très accommodante des Etats-Unis au centre du jeu", a-t-il noté, estimant que les propos tenus la veille par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, allaient dans ce sens.
"Aujourd'hui, l'économie est bien plus forte qu'il y a quatre ans, mais la conjoncture est encore loin d'être celle que nous voudrions tous qu'elle soit", a déclaré M. Bernanke dans un discours.
Un chiffre sur l'inflation chinoise, plus faible qu'attendu, apaisait d'autre part les investisseurs inquiets des perspectives de resserrement monétaire en Chine, alors qu'une nouvelle action de relance de la Banque du Japon apportait de nouvelles liquidités aux marchés financiers, a souligné Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
"Il y a très peu de nouvelles cette semaine, il s'agit davantage d'un marché de liquidités, où les acheteurs ne veulent pas manquer l'opportunité de rentrer" dans le jeu, a-t-il aussi relevé.
Le volume d'échanges est resté cependant particulièrement bas et la volatilité très faible.
Les résultats trimestriels d'Alcoa n'ont pas impressionné, "mais ce n'est plus vraiment un baromètre de la saison des résultats", a estimé M. Hogan, "cela en marque juste le coup d'envoi".
A l'image de sa performance sans éclat, le groupe qui a publié un bénéfice en nette hausse et meilleur que prévu, mais des ventes décevantes en raison notamment d'une baisse des prix de l'aluminium, a fini stable, à 8,39 dollars.
Ayant bénéficié de commentaires du patron de la Fed qui les a estimées "nettement plus solides qu'il y a quelques années", les valeurs bancaires ont bien progressé. Bank of America a avancé de 0,33% à 12,25 dollars, Citigroup de 0,76% à 43,89 dollars, JPMorgan Chase de 0,21% à 48,68 dollars. Morgan Stanley a fini stable à 21,74 dollars, Goldman Sachs a pris 1,88% à 146,52 dollars, Wells Fargo 1,16% à 37,45 dollars.
Le titre des grands magasins J.C. Penney, en difficulté, a plongé de 12,22% à 13,93 dollars, au lendemain de l'annonce du départ immédiat de son patron Ron Johnson et de son remplacement par son prédécesseur, Myron Ullman.
Cet ancien responsable d'Apple et de la chaîne de distribution Target n'a pas réussi à répondre aux attentes en donnant un nouvel essor à cette enseigne vieille de 111 ans, très connue aux Etats-Unis.
Les soupçons sur la comptabilité du groupe de compléments nutritionnels Herbalife, qui a fait l'objet d'accusations sur son modèle de croissance, montaient d'un cran à Wall Street après la mise en cause de son auditeur KPMG. Son titre, suspendu en début de séance, a reculé de 3,75% à 36,95 dollars.
Le pétrolier Chevron, qui a été autorisé à reprendre l'exploitation pétrolière au Brésil, suspendue depuis mars 2012 à la suite d'une fuite de brut, a avancé de 0,70% à 118,64 dollars.
Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,747% contre 1,732% lundi soir et celui à 30 ans à 2,932% contre 2,903%.