La Bourse de Paris a terminé en hausse vendredi (+0,64%), après une séance calme dénuée de rendez-vous significatifs qui fait suite à deux jours fériés, dans un marché toujours alimenté par d'abondantes liquidités.
L'indice CAC 40 a gagné 25,25 points à 3.953,83 points, s'approchant du seuil des 4.000 points, dans un volume d'échanges faible de 2,5 milliards d'euros. La veille, il avait reculé de -0,7%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a pris 0,19%, Londres 0,49%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a gagné 0,44%.
La Bourse de Paris a évolué dans le vert tout au long de la séance.
"La hausse est surtout générée par les liquidités massives mises dans le circuit par les banques centrales" mais ne repose pas sur l'économie, souligne Olivier Noël, gérant chez Turgot Asset Management.
Selon lui, "certains investisseurs qui avaient beaucoup de liquidités, ne voyant pas le marché baisser, ont perdu patience et ont investi même si le marché est plus cher".
Les intervenants ont été attentifs dans l'après-midi à un discours prononcé par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, qui n'a toutefois pas eu d'influence significative en l'absence de détails sur la politique monétaire de l'établissement.
Au cours de la journée, "on a un marché qui est reparti à la hausse pour rattraper les pertes techniques de la veille après des détachements de dividendes", indique de son côté Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.
Par ailleurs, les indicateurs publiés dans la journée, comme l'excédent commercial allemand en hausse et le déficit commercial du Royaume-Uni en légère baisse en mars, "ont généralement été favorables aux actions", souligne Ishaq Siddiqi d'ETX Capital.
Côté entreprises, les publications ont "apporté un soutien aux marchés actions européens", à l'image d'ArcelorMittal (+4,16% à 10,09 euros), poursuit-il.
Le groupe sidérurgique a publié des chiffres en demi-teinte mais supérieurs aux attentes.
Il a tiré dans son sillage Aperam (+2,90% à 10,04 euros) et Eramet (+2,35% à 87,66 euros).
Sanofi (+2,46% à 85,13 euros) a soutenu la cote, au lendemain du versement du dividende.
France Télécom (+2% à 8,35 euros) fait également partie des hausses, sans doute "à l'approche du versement du dividende", souligne M. Noël.
Le secteur automobile a profité des bonnes perspectives de ventes présentées par le japonais Nissan pour l'exercice en cours. Son partenaire Renault a progressé de +2,12% à 52,4 euros et dans son sillage Peugeot PSA Citroën de +2,25% à 6,19 euros.
Les valeurs cycliques, les plus dépendantes des mouvements de marchés, ont terminé la séance en hausse, à l'image de Saint Gobain (+0,98% à 32,61 euros), Schneider Electric (+0,46% à 58,82 euros) ou encore Lafarge (+0,38% à 53 euros).
En revanche, Gemalto (-3,27% à 58,2 euros) a souffert d'un abaissement de recommandation de "neutre" à "souspondérer" par la banque Morgan Stanley.
Vallourec qui risque d'être pénalisé par l'ouverture d'une enquête anti-dumping de la Chine sur les tubes sans soudure, a cédé 1,31% à 41,3 euros.
De leur côté, les bancaires ont terminé en ordre dispersé, un mouvement qui peut s'expliquer par "des prises de bénéfices", indique M. Noël. Société Générale a perdu 2% à 30,06 euros, Crédit Agricole 1,89% à 6,91 euros. BNP Paribas a fini en légère hausse de 0,29% à 44,67 euros.
PagesJaunes s'est inscrit en forte hausse (+6,41% à 1,66 euros), tout comme Bureau Veritas (+3,03% à 91,08 euros) et Le Noble Age (+5,66% à 11,58 euros).