PARIS (Reuters) - Le nombre d'élèves âgés de 15 à 24 ans sortant du système scolaire sans diplôme chaque année en France a diminué de trois points entre 2011 et 2015 pour atteindre 100.000 (13%), selon un rapport du Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco) publié vendredi.
Au début des années 2000, ils étaient 140.000 élèves à quitter chaque année l'école sans diplôme, précise l'étude du Cnesco.
En 2016, la France comptait encore 450.000 "décrocheurs", soit 8,8 % (contre 12,8 % en 2007), un taux légèrement inférieur à la moyenne de l'Union européenne (UE), qui atteint 10,7%.
Le décrochage scolaire demeure très présent dans les académies du nord (Lille, Amiens), d'Ile-de-France (Créteil) et du Sud-Est (Corse, Montpellier, Aix-Marseille).
À l'inverse, les académies de l'ouest (Rennes, Nantes) sont bien moins touchées par le décrochage scolaire.
La présidente du Cnesco salue les progrès réalisés en matière de lutte contre le décrochage, notamment grâce aux politiques menées depuis 2008, portées par les anciens ministres de l'Education Xavier Darcos ou Najat Vallaud-Belkacem.
"Portées par une impulsion européenne forte, ces politiques se sont déployées en France depuis 2008 dans une logique de continuité implacable", explique Nathalie Mons, citée dans le rapport.
Pour lutter contre le décrochage scolaire, les experts du Cnesco affirment qu’il faut "prévenir plutôt que guérir" et préconisent des mesures pour agir plus efficacement.
D'après eux, il faut mener des actions en urgence dans les établissements où il y a le taux le plus d'élèves risquant de décrocher.
Sur le long terme, le Cnesco préconise des actions de prévention afin d'améliorer la qualité des enseignements et l’accompagnement des élèves, et des recommandations améliorant le retour en formation des jeunes décrocheurs.
(Arthur Connan, édité par Yves Clarisse)