Le géant américain des micro-processeurs Intel (NASDAQ:INTC), qui a reconnu mercredi comme d'autres fabricants que certaines puces étaient vulnérables à des failles de sécurité, a de nouveau tenté d'atténuer les inquiétudes jeudi alors que son action baissait en Bourse.
Le groupe avait confirmé mercredi que ses micro-processeurs -la pièce qui fait tourner les serveurs informatiques, les ordinateurs ou les téléphones portables-, comme ceux d'autres entreprises comme AMD ou ARM, pouvaient potentiellement être piratés et permettre l'accès à des informations stockées sur l'appareil ou le serveur, comme les mots de passe ou des clés de cryptage.
Des failles confirmées par le CERT, l'agence américaine en charge de la cybersécurité, qui a également indiqué "ne pas avoir connaissance" de tentative de piratage utilisant ces failles, baptisées "Spectre" et "Meltdown" ("fusion") et découvertes par des experts en sécurité informatique de chez Google (NASDAQ:GOOGL).
Intel, ARM et AMD, ainsi que d'autres entreprises technologiques comme Microsoft (NASDAQ:MSFT), Amazon (NASDAQ:AMZN) ou Mozilla ont commencé à diffuser correctifs et mises à jour de sécurité pour limiter le problème.
Dans un nouveau communiqué diffusé jeudi, Intel affirme qu'il aura d'ici la fin de la semaine prochaine "diffusé des mises à jour pour plus de 90% de ses processeurs sortis ces cinq dernières années".
Malgré cela, le titre a encore perdu près de 2% jeudi après avoir déjà clôturé en repli de 3,40% la veille.
Les inquiétudes viennent du fait que l'écrasante majorité des appareils électroniques et informatiques fabriqués ces dernières années dans le monde est équipée de puces de ce type. De plus, selon certains experts, la faille touchant la puce elle même, seul son remplacement par une puce conçue différemment permettrait de se prémunir durablement, une perspective lourde de conséquences.
Ceci étant, expliquent-ils également, un piratage de ces processeurs exige un niveau technique très pointu, limitant selon eux les risques.