Le groupe d’électroménager Darty, confronté à un recul de ses ventes, a lancé mardi un plan de réorganisation de ses structures, prévoyant la suppression de 375 postes administratifs en Ile-de-France, en partie compensée par des créations.
Dans le cadre de cette réorganisation, 300 nouveaux postes seront également crées "et réservées aux personnes concernées par le PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi)", a indiqué la direction à l'AFP.
Au total, ce sont donc moins d'une centaine de postes qui seront supprimés en net sur les près de 4.800 salariés que compte le groupe dans la région, a-t-elle fait valoir.
Ce plan de réorganisation ne concerne "absolument pas les magasins", ni les services après-vente et leurs salariés, dont les emplois ne sont pas menacés, a une nouvelle fois insisté la direction de Darty.
Le plan prévoit de fusionner les deux sièges existants de l'enseigne (Paris et Bondy) pour ne garder que le second et de faire passer le nombre des filiales d'exploitation du groupe de 5 à 3.
Les postes concernés par la réorganisation sont situés dans les fonctions administratives et d'encadrement, ainsi que dans les centres d'appel, dont l'organisation sera également revue.
Contacté par l'AFP, Jean-Marc Miduri, délégué central CGT de Darty, s'est déclaré "très inquiet pour les salariés impactés par le PSE".
Selon lui, "les 300 créations de postes sont principalement destinées aux magasins". Or, "les emplois touchés par les suppressions sont ceux de l'assistance téléphonique et de la vente à distance. Beaucoup de ces salariés n'auront pas envie d'aller en magasin", a-t-il estimé.
Il a également souligné le fait que les salariés du siège seraient au final "moins impactés que prévu" par le PSE et que la réorganisation allait "remettre du monde dans les magasins".
Pour la direction, "l'idée (de cette réorganisation, NDLR) est de rendre l'ensemble de (ses) structures plus dynamiques pour nous adapter aux contraintes économiques de notre marché".
L'ensemble de ces orientations a été discutée lundi dans le cadre d'un comité d'entreprise avec les partenaires sociaux dans un "climat de concertation", a fait valoir la direction.
Début juillet, les syndicats s'étaient inquiétés de la menace qui pourraient selon eux peser sur 500 à 600 postes. Ces chiffres avaient été aussitôt démentis par la direction.
Confronté à des difficultés à l'international et au recul de ses ventes à cause de la crise, le groupe a engagé depuis décembre un plan de restructuration visant à se désengager des pays les moins porteurs pour se recentrer sur ses trois principaux marchés: la France, la Belgique et les Pays-Bas.
Le distributeur a déjà cédé ses magasins en Italie et prévoit de fermer ses magasins en Espagne. Des discussions sont aussi engagées en vue de son désengagement de République tchèque.
Fin mai, le tout nouveau directeur général de Darty, Régis Schulz, avait assuré que le groupe restait rentable sur la France, son principal marché, et qu'il n'engagerait aucun plan de suppression massif d'emplois ni de fermeture de magasins.
Darty emploie 16.500 personnes dans le monde, dont 11.500 en France.