Au terme du premier fixing du jour à Londres, l'once d'or cotait 1.254 dollars (- 1 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi) et 921 euros (- 1,7 euro).
En une semaine, et bien que la place financière de Londres soit restée close lundi, l'or aura perdu, à cette heure selon les fixings, 37,5 dollars et 26,4 euros.
Voilà donc l'once à son plus bas niveau des 16 dernières semaines, calculent les analystes Matières premières de Commerzbank.
L'or réagit peu à la principale mauvaise statistique de la semaine. Hier, le Bureau of Economic Analysis (BEA) a publié hier la 2e estimation de la croissance réelle du PIB des Etats-Unis au 1er trimestre 2014 : après une première lecture à + 0,1%, le consensus misant sur un second chiffre de - 0,5% a été douché par les données publiées par le BEA (- 1%).
Selon Aurel BGC, 'il va, par conséquent, être très difficile d'atteindre une croissance (2014) correspondant au consensus, soit proche de 3%'.
'Une grande partie des 'mauvaises surprises' peut, toutefois s'expliquer par les conditions météorologiques de l'hiver dernier. Un rebond marqué de l'activité est ainsi très probable dès le deuxième trimestre', nuance Aurel BGC,
Et pour les économistes de la banque canadienne Desjardins, cette contraction du PIB réel, la seconde depuis la fin de la récession en 2009, devrait se montrer éphémère. Déjà au début de mai, la présidente de la Réserve fédérale (Janet Yellen) se montrait confiante envers un rebond imminent.
En outre, les nouvelles de Chine, un des principaux marchés pour le métal jaune, ne sont pas encourageantes. Standard Bank souligne que les importations d'or de la Chine continentale depuis la région autonome de Hong Kong ont baissé de 80,5 tonnes en mars à 65,4 tonnes en avril. 'Il ne s'agit pas d'une surprise dans la mesure où la prime présentée par le cours de l'or sur le Shanghai Gold Exchange (relativement au marchés internationaux) a été négative durant la majeure partie du mois d'avril', indiquent les spécialistes. Mais cela dénote totuegois d'une faiblesse relative de la demande domestique.
'Hong Kong est le premier canal utilisé par les importations d'or de la Chine', rappellent les spécialistes.
'D'une manière générale en Asie, la demande (d'or) est sans relief', ajoute Standard Bank. Il est possible que l'assouplissement des mesures visant à réduire les importations d'or décidées par l'Inde débouchent, in fine, sur une amélioration de tendance. 'Mais depuis le début de l'année, nous n'avons pas constaté de reprise', soulignent-ils encore.
Rien à signaler pour la 3e séance d'affilée du côté de l'encours de métal adossé au SPDR Gold Shares américain, toujours stable, hier soir, à 785,3 tonnes. Rappelons que cet encours a atteint, à 776,9 tonnes entre les 21 et 23 mai, son plus bas niveau annuel et depuis fin 2008. Il a ensuite légèrement rebondi mais pourrait s'inscrire en baisse relativement au niveau de fin avri (787,9 tonnes).
D'un point de vue technique, les analystes de ScotiaMocatta estiment que tant que l'once se maintiendra sous la barre des 1.269, le risque de ralliement des 1.234 sera d'actualité.
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