La Bourse de Paris a terminé en très faible hausse (+0,11%) lundi, au terme d'une séance relativement pauvre en actualités économiques où la prudence a fini par l'emporter.
L'indice CAC 40 a pris 4,78 points à 4.286,52 points, dans un volume d'échanges faible de 2,9 milliards d'euros. Le marché est repassé à plusieurs reprises au-dessus du seuil symbolique des 4.300 points sans parvenir à s'y maintenir. Vendredi, il avait nettement progressé de 0,92%.
La cote parisienne est restée majoritairement dans le vert, gardant l'inflexion positive insufflée par le rebond prononcé des créations d'emploi aux États-Unis en fin de semaine dernière, ce qui ne l'a pas empêché de connaître plusieurs phases d'hésitation qui ont eu le dernier mot en toute fin de séance.
Les perspectives toujours moroses en zone euro et le sévère recul de 5,7% en août des commandes industrielles en Allemagne ont provoqué un premier reflux. Le deuxième et dernier ayant été occasionné par les difficultés du Nasdaq aux États-Unis.
"L'indice a connu une belle ouverture dans la lignée des bons chiffres de l'emploi aux États-Unis vendredi dernier", a souligné Alexandre Baradez, un analyste d'IG. "Ensuite il y a eu des statistiques européennes pas très bonnes, entre la confiance européenne et les commandes industrielles allemandes", mais "l'indice CAC 40 est quand même parvenu à rester dans le vert", a-t-il poursuivi.
"En fin de séance, c'est l'annonce des démarches entamées par un fournisseur d'Apple pour se mettre en faillite et son impact sur le Nasdaq" américain qui "a ralenti tout le monde", y compris Paris, a détaillé M. Baradez.
Globalement, "c'est surtout une journée de transition", car les bons "chiffres d'emploi n'occultent pas totalement ce qui s'est passé du côté la Banque centrale européenne jeudi. Cela maintient une incertitude à l'arrière-plan", a-t-il estimé. "M. Draghi a en effet tenu un discours beaucoup plus défensif et moins volontariste et le marché garde cet arrière-goût", selon lui.
"Cette thématique des banques centrales va rester au cœur des mouvements des marchés cette semaine, notamment avec la publication des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale mercredi soir", a relevé M. Baradez.
Du côté des valeurs, le titre d'Euro Disney a plongé (-9,54% à 3,13 euros) après l'annonce d'un projet de recapitalisation d'un milliard d'euros soutenu et garanti par sa maison mère américaine The Walt Disney Company.
L'équipementier aéronautique Latécoère a aussi décroché très sévèrement de 12,88% à 9,06 euros, souffrant de l'annonce de l'ouverture discussions avec ses créanciers afin de revoir son financement de long terme, et de la désignation d'un mandataire ad hoc à cette fin.
Le titre Air France-KLM (-1,78% à 7 euros) a été pénalisé par un abaissement de recommandation d'"acheter" à "neutre" par les analystes de la banque Citigroup.
Enfin, Areva (-5,14% à 11,91 euros) a souffert d'informations de presse selon lesquelles le groupe pourrait annoncer cette semaine de nouvelles mesures d'économies alors que Standard & Poor's devrait rendre mercredi les conclusions de son audit.