PARIS (Reuters) - Des indices précis et concordants ont permis d'identifier mercredi la présence d'un second Français de 22 ans parmi les djihadistes de l'Etat islamique qui apparaissent sur une vidéo d'exécutions de prisonniers syriens diffusée dimanche.
"Outre Maxime Hauchard, des indices précis et concordants ont été recueillis dans le cadre de l'enquête qui permettent d'identifier la présence d'un second Français", écrit le procureur de Paris, François Molins, dans un communiqué. "Ce jeune converti, connu des services spécialisés et des autorités judiciaires antiterroristes, fait l'objet d'un mandat d'arrêt dans le cadre d'une information judiciaire qui avait été ouverte le 10 octobre 2013", ajoute-t-il.
Mickael Dos Santos, originaire de Champigny-sur-Marne, près de Paris, a rejoint la Syrie en août 2013, avec d'autres candidats au djihad originaires de Villiers-sur-Marne, précise le procureur.
Le maire de Champigny-sur-Marne, Dominique Adenot, a indiqué sur BFM TV que sa mère était intervenue il y a quelque temps "pour prévenir les autorités de justice et de police" de la radicalisation de son fils.
"L'homme concerné est connu pour son engagement terroriste en Syrie et son comportement violent revendiqué", a dit pour sa part le Premier ministre, Manuel Valls, en marge d'un déplacement à Beauvais (Oise).
François Molins avait dit lundi qu'"un second individu français pourrait être impliqué", après l'identification de Maxime Hauchard parmi les personnes qui décapitent sur la vidéo un groupe de dix-huit prisonniers.
Maxime Hauchard, également âgé de 22 ans, est originaire de l'Eure, en Normandie, et avait rejoint la Syrie en août 2013, après deux séjours en Mauritanie.
Le parquet a ouvert lundi une enquête préliminaire visant les deux hommes pour assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs criminelle. L'enquête a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
(Sophie Louet et Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)