La présidente du Medef, Laurence Parisot, va annoncer "jeudi ou au plus tard vendredi" sa candidature à sa réélection, affirme mercredi le quotidien Les Echos, information que l'intéressée a démentie auprès de l'AFP.
"C'est demain ou au plus tard vendredi qu'elle devrait annoncer officiellement sa volonté de rester à la tête de la première organisation patronale du pays", affirme le quotidien en citant des sources internes au Medef.
"Pas du tout, je ne sais même pas de quoi il s'agit, mais il n'y a aucune modification des choses par rapport à ce que j'ai expliqué déjà depuis un certain temps: j'ai dit que je me donnais le temps de la réflexion", a répondu Mme Parisot à l'AFP, interrogée dans les couloirs de l'Assemblée.
La présidente du Medef était auditionnée par les députés PS dans le cadre de la transposition en loi de l'accord interprofessionnel du 11 janvier sur la sécurisation du marché du travail.
"Il y a des échéances dans nos institutions, je vais les respecter", a ajouté Mme Parisot, alors que le comité statutaire du Medef est encore en cours de réflexion sur une modification des règles électorales au Medef. C'est elle-même qui avait saisi cette instance à la mi-janvier pour se maintenir au delà de son mandat actuel.
Elue en 2005 pour une premier mandat de cinq ans, Mme Parisot avait été réélue en 2010 pour un second mandat de trois ans, en vertu des statuts actuels du Medef.
Mais, selon les Echos qui citent mercredi des sources internes au Medef, elle ne voudrait pas attendre pour se lancer en campagne alors que quatre candidats se sont déjà déclarés.
"Elle va surfer sur la vague des mauvaises nouvelles --mauvais chiffres du chômage qui viennent de tomber, conjoncture économique défavorable-- pour dire qu'il faut un commandant solide à la barre du navire, à savoir elle", a assuré aux Echos un "membre du Medef".
"La connaissant, je pense qu'elle ne veut pas se laisser dépasser par les autres candidats", affirme un "proche" aux Echos.
Lundi, le président fondateur du groupe Omea (Virgin Mobile), Geoffroy Roux de Bézieux, a annoncé sa candidature à la tête de l'organisation patronale.
Le président du Groupe des fédérations industrielles (GFI), Pierre Gattaz, l'ancien médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot et le patron parisien de PME Thibault Lanxade se sont déjà déclarés candidats. Le président de la puissante Fédération patronale de la métallurgie (UIMM), Frédéric Saint-Geours, dira s'il se lance après le 6 mars.