Le président américain Barack Obama a quitté samedi après-midi (heure locale) l'Indonésie, achevant ainsi une tournée de neuf jours en Asie-Pacifique consacrée au renforcement de la présence américaine dans la région, a rapporté un journaliste de l'AFP.
L'avion présidentiel a décollé peu avant 17h00 (09h00 GMT) de l'aéroport de l'île indonésienne de Bali, pour assister au sommet de l'Asie orientale (EAS), auquel participaient pour la première fois les Etats-Unis. Le bloc régional regroupe dorénavant 18 pays, dont la Chine et la Russie.
M. Obama a ainsi achevé une importante tournée en Asie-Pacifique, marquée par un renforcement de la présence américaine dans la région.
Le numéro un américain a d'abord présidé dans sa ville natale d'Honolulu un sommet des dirigeants des 21 pays membres du Forum économique Asie-Pacifique (Apec), où il est parvenu à faire décoller son projet de "Partenariat transpacifique" (TPP), région appelée à devenir la plus grande zone de libre-échange du monde.
M. Obama, natif d'Hawaii qui aime se présenter comme le premier président américain originaire du Pacifique, a obtenu le ralliement du Canada et du Mexique à ce projet, après avoir déjà enregistré celui du Japon.
Il s'est ensuite envolé pour l'Australie où il a annoncé un renforcement militaire, avec le déploiement à terme de 2.500 Marines dans le nord du pays.
La tournée s'est achevée par une visite en Indonésie, pays où Barack Obama a vécu enfant, pour y participer au Sommet de l'Asie orientale (EAS), sur l'île de Bali. Le président y a annoncé qu'il allait dépêcher sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, en Birmanie, marquant ainsi le retour en grâce du pays, jusqu'à peu encore relégué au ban des nations pour ses violations répétées des droits de l'homme.
M. Obama a de plus rencontré à Bali le Premier ministre chinois Wen Jiabao, sur fond de rivalité sino-américaine, justement accentuée par le renforcement de Washington dans une région souvent considérée comme le pré carré de Pékin.
La tournée a bien entendu été largement diplomatique mais le président a gardé à l'esprit des questions de politique intérieure américaine. A un an de la présidentielle américaine, Obama a ainsi tenté de montrer que l'Asie-Pacifique était appelée à sauver la croissance mondiale.
Se faisant le moissonneur d'emplois américains, il a ainsi assisté vendredi à la signature d'un contrat historique en faveur de l'américain Boeing, d'une valeur de près de 22 milliards de dollars, passé par la compagnie indonésienne Lion Air. L'accord va permettre de "ramener 100.000 emplois" aux Etats-Unis, a-t-il assuré.