La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mercredi (-0,15%), les bonnes nouvelles sur le front de l'emploi aux Etats-Unis n'ayant pas réussi à convaincre les investisseurs d'aller au-delà des records enregistrés la veille.
L'indice vedette a reculé de 6,09 points à 4.066,53 points dans un volume d'échanges de 3,708 milliards d'euros.
Sur les autres places européennes, Londres a pris 0,71% mais Francfort a terminé à l'équilibre ainsi que l'Eurostoxx 50 (+0,08%).
Le marché parisien avait battu mardi son record du 3 octobre 2008, tout comme Wall Street qui avait clôturé à plus de 12.000 points pour la première fois depuis le 19 juin 2008.
"On a atteint hier des seuils psychologiques très importants et les investisseurs ont préféré aujourd'hui jouer sur la prudence", a résumé Frédéric Rozier, gérant d'actions pour Meeschaert.
"La situation en Egypte, qui se dégrade, a rendu aussi les opérateurs indécis", a souligné de son côté un autre vendeur d'actions parisien.
Le marché craint de plus en plus une propagation de cette crise à d'autres pays, selon des analystes.
Face à ces tensions géopolitiques, les bonnes nouvelles américaines sur le front de l'emploi ont été reléguées au second plan.
Les créations d'emplois du secteur privé sont apparues meilleures que prévu mercredi, d'après des chiffres publiés du cabinet de conseil en ressources humaines ADP.
Côté valeur, les secteurs technologiques et des opérateurs télécoms ont terminé en hausse.
"Il y a un mouvement de rattrapage car les valeurs en Europe sont largement sous-valorisées par rapport aux Etats-Unis", a estimé M. Rozier. Capgemini a gagné 3,92% à 38,73 euros, en tête du CAC 40, France Télécom 1,58% à 16,41 euros et Alcatel-Lucent, 1,36% à 2,54 euros.
En revanche, le secteur automobile a pesé sur l'indice. Renault a cédé 2,88% à 46 euros et Peugeot 2,68% à 29,39 euros, pénalisés par des prises de bénéfices après leurs bonnes performances depuis le début de l'année.
Par ailleurs, Renault investira d'ici 2013 5,7 milliards d'euros dans ses sites industriels, dont 40% en France.
Ipsen a chuté de 5,26% à 24,20 euros. Le laboratoire pharmaceutique a essuyé un double coup dur avec l'abandon du développement par Roche de son traitement vedette contre le diabète et de lourdes provisions liées aux incertitudes sur l'avenir de ses produits.