L'agence de notation Standard & Poor's a confirmé vendredi la note de la Belgique, en saluant les premiers progrès réalisés par le pays pour endiguer ses déficits, mais a averti que celle-ci risquait toujours d'être abaissée à moyen terme.
La note du royaume reste ainsi fixée à "AA" pour la dette long terme, soit la troisième meilleure note possible dans la classification de l'agence.
La dette court terme bénéficie pour sa part de la note d'excellence "A-1+".
Ces notes sont assorties d'une perspective négative, ce qui signifie pour S&P qu'il y a une chance sur trois qu'elles soient dégradées dans l'année qui vient.
Si la Belgique bénéficie d'une économie solide et ouverte, elle souffre d'une dette élevée et des engagements importants de son secteur public, note l'agence dans un communiqué.
"Le gouvernement s'est (...) concentré sur la consolidation budgétaire et a fait quelques progrès" dans ce domaine, relève-t-elle.
Hors impact de la recapitalisation de la banque franco-belge Dexia, les déficits publics --traditionnellement moins élevés que ceux des autres pays de la zone euro-- vont passer de 3,2% du produit intérieur brut en 2012 à 2,6% en 2013, et S&P les voit revenir à 0,9% d'ici 2016.
Mais le déficit cumulé, déjà "considérablement plus élevé" que celui des pays comparables, a continué à s'accroître en raison de la nécessité de recapitaliser des banques et de financer des plans de sauvetage européens, souligne S&P.
L'endettement total devrait ainsi atteindre 95% du PIB en 2013 avant de décroître "modestement" par la suite.
S&P souligne qu'elle pourrait être amenée à abaisser la note de la Belgique si ses perspectives de croissance économique devaient se dégrader ou si la dette devait dépasser durablement les 100% du PIB.