La Bourse de New York, stabilisée après un mois de septembre hors norme, s'attaque la semaine prochaine à deux événements très attendus: la publication des statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis et le lancement de la saison des résultats de sociétés.
Sur la semaine écoulée, l'indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, le Dow Jones, a perdu 0,28%, terminant à 10.829,68 points.
Ce léger repli intervient après quatre semaines d'affilée de hausse, qui ont permis à l'indice, de signer sa meilleure performance pour un mois de septembre depuis 1929, avec une progression de 7,72%.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a lui cédé 0,44% à 2.370,75 points et l'indice élargi Standad & Poor's 500 0,21% à 1.146,24 points.
Les séances de la semaine ont été souvent hésitantes, alors que les indicateurs, en demi-teinte, ont pour la plupart confirmé la tendance du mois de septembre. Une nouvelle récession ne semble pas à l'ordre du jour, mais la reprise a bien perdu de sa vigueur.
"On a perdu un peu d'élan", reconnaît Gina Martin, de Wells Fargo Securities. "Septembre n'a été que la suite de la tendance de ces derniers mois: on passe notre temps à passer du pessimisme à l'optimisme, puis de nouveau au pessimisme... On avait un niveau de pessimisme élevé en août, on a rebondi, et on est revenus à un niveau très optimiste."
"Maintenant, il devient difficile d'anticiper un nouveau mouvement à la hausse, probablement parce qu'on arrive à la saison des résultats", ajoute-t-elle. "C'est une période agitée en général, et elle risque de l'être d'autant plus que les attentes sont élevées".
Parmi les principales sociétés à publier leurs résultats trimestriels, le groupe agrochimique Monsanto fera le point sur ses comptes mercredi, avant jeudi le fabricant de sodas Pepsico et le géant de l'aluminium Alcoa.
"La comparaison (avec le même trimestre un an plus tôt, ndlr) sera difficile", reconnaît Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. "Mais je ne pense pas que quiconque s'en soucie: les gens veulent posséder des actions, parce qu'ils ont peur de manquer une possible annonce d'assouplissement monétaire au lendemain des élections" législatives de mi-mandat le 2 novembre aux Etats-Unis.
La banque centrale américaine (Fed), dont la prochaine réunion a lieu le 3 novembre, s'est dite prête à se lancer dans de nouvelles mesures monétaires de soutien à l'économie face au ralentissement de l'activité.
"L'une des raisons pour lesquelles le marché est tellement résistant, c'est que les gens ont l'impression que si la Fed agit, on pourrait avoir un nouveau bond de la Bourse", observe M. Blicksilver.
Si les résultats seront dans tous les esprits, leurs annonces resteront encore peu nombreuses. "Il est trop tôt dans le mois" pour que les résultats exercent une forte influence, juge Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
Du côté macroéconomique en revanche, "les chiffres qu'on attend", ceux de l'emploi en septembre, "ne s'annoncent pas très inspirants. Ce genre d'attente va peser sur les investisseurs".
Ces statistiques seront diffusées vendredi. Les économistes anticipent autant de créations que de suppressions de postes.
Autres indicateurs attendus dans la semaine: lundi les commandes industrielles et les promesses de ventes de logements, mardi, l'indice ISM d'activité dans les services.