La Bourse de New York a fini sur un léger recul mercredi, touchée par un regain d'inquiétude au sujet des dettes publiques de certains pays européens: le Dow Jones a perdu 0,48% et le Nasdaq 0,68%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average, qui avait terminé la veille au plus haut depuis fin septembre 2008, s'est replié de 52,68 points à 10.836,15 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 16,48 points à 2.398,76 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 0,55% (6,45 points) à 1.167,72 points.
"Les inquiétudes sur les dettes publiques sont de retour", a résumé Anthony Conroy, vendeur d'actions pour BNY ConvergEx Group.
"On ne va pas avoir de forte baisse" à court terme, a-t-il toutefois tempéré. "C'est la fin du trimestre, et les gens qui n'ont pas suffisamment investi (et ont donc raté la progression récente de Wall Street, ndlr) mettent leur argent en jeu, c'est ce qui empêche le marché de plonger", a-t-il ajouté.
Après la Grèce, les investisseurs ont concentré leur angoisse sur le Portugal, dont l'agence de notation financière Fitch a abaissé d'un cran la note de la dette, faisant part de ses inquiétudes sur les déficits et la solvabilité du pays.
Sur le front des indicateurs, les commandes de biens durables aux États-Unis ont augmenté en février pour le troisième mois de suite, mais un peu moins qu'attendu par les analystes.
Et les ventes de logements neufs sont tombées ce même mois à leur plus bas niveau depuis que ces statistiques sont établies, c'est-à-dire depuis 1963, alors que les analystes pensaient qu'elles remonteraient.
"Le marché immobilier reste faible, et les chiffres des commandes de biens durables suggèrent que les dépenses informatiques sont faibles", a retenu Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors. "Ce sont les deux excuses qui ont provoqué des prises de bénéfices".
Le marché obligataire a chuté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a bondi à 3,829% contre 3,680% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,721% contre 4,598% la veille.
"La situation en Europe nous rappelle que les Etats-Unis sont aussi confrontés à de hauts niveaux de dette", ont expliqué les analystes de Charles Schwab.