L'emploi intérimaire, souvent considéré comme un indicateur avancé de l'évolution du marché du travail, a progressé de 20,1% en 2010, avec 659.400 intérimaires à la fin de l'année, mais une baisse a été constatée en décembre de 0,8%, a indiqué lundi Pôle emploi.
Au total, à fin décembre 2010, le nombre d'intérimaires s'établissait à 659.400 en valeur corrigée des variations saisonnières, soit 11.400 de plus qu'à fin décembre 2009.
Mais, durant le dernier mois de l'année, le nombre d'intérimaires a reculé de 0,8% par rapport à novembre, soit un repli de 5.600 emplois.
L'intérim a progressé dans toutes les catégories socioprofessionnelles en 2010: cadres et professions intermédiaires (+23,2%), ouvriers qualifiés (+21,5%), ouvriers non qualifiés (+20,6%), employés (+13,2%).
La hausse a concerné toutes les régions, avec la Lorraine en tête (+38%) suivie de Franche-Comté (+37,2%) et d'Auvergne (+31,1%).
Mais en décembre, seule l'industrie a connu une progression (+0,7%), le tertiaire subissant un recul de 2,4%, et la construction de 1,6%.
L'intérim est de plus en plus un travail d'homme, leur part était de 70,5% à fin décembre 2010, en hausse de 0,7 point sur un an.
Les intérimaires sont souvent jeunes - près de la moitié (49%) avaient moins de 30 ans à fin décembre 2010 - mais leur part a reculé: de 0,8% pour les 20-24 ans et de 0,3% pour les 25-29 ans, au profit des autres catégories d'âge.
Les emplois intérimaires restent majoritairement des emplois d'ouvriers (à 77,3%).