La Bourse de Paris a terminé sur un recul mercredi (-0,67%) dans un marché indécis, freiné par un manque d'enthousiasme des investisseurs qui restent toujours aussi dubitatifs sur la situation économique mondiale et préfèrent s'abstenir.
A la clôture, l'indice vedette perdait 25,23 points pour s'inscrire à 3.737,12 points dans un volume d'échanges de 3,45 milliards d'euros.
Les autres marchés européens ont également terminé sur une note morose: le Dax à Francfort a cédé 0,47% et le Footsie à Londres a reculé de 0,17%. L'Eurostoxx 50 a affiché un repli de 0,76% à 2.753,52 points.
Après avoir ouvert en hausse grâce à des indicateurs de confiance japonais et d'activité chinois satisfaisants, la Bourse de Paris a fait plusieurs aller-retour autour de l'équilibre dans la matinée avant de s'orienter franchement dans le rouge.
"C'est un schéma classique: en l'absence d'éléments moteurs les investisseurs ont tendance à prendre leurs bénéfices d'autant que l'on s'approche de la fin du mois et du trimestre et qu'aucun indicateur ne permet de se réjouir de la situation économique", a indiqué un opérateur parisien.
Par ailleurs une étude de Goldman Sachs, plus pessimiste qu'auparavant sur l'économie américaine, du fait de la baisse de la consommation privée et de l'atonie de l'investissement résidentiel, a également pesé sur le marché parisien tout comme l'ouverture en recul de Wall Street.
Parmi les valeurs en hausse on note Vallourec (+1,83% à 74,74 euros) dopé par deux facteurs: le titre reste dans la liste des valeurs recommandées à l'achat par Goldman Sachs et a profité de l'annonce d'un investissement en Chine. Dans le sillage, Technip, sa collègue dans le secteur parapétrolier, gagnait 1,52% à 58,88 euros.
Axa gagnait 1,44% à 13,02 euros, profitant de chasses aux bonnes affaires alors que ce titre atteint une valorisation attractive après avoir été largement délaissé ces derniers mois. Depuis le début de l'année la valeur a cédé 21%.
Les bancaires étaient en baisse, victimes d'une rumeur d'augmentation de capital de la part de la Société Générale. La Société Générale perdait 3,40% à 43,23 euros, soit la plus forte baisse du CAC 40 et ce malgré les propos de son président Frédéric Oudéa qui a répété lors d'une conférence de presse à Londres que sa banque devrait parvenir à satisfaire aux nouvelles exigences réglementaires uniquement grâce à ses résultats mis en reserve.
BNP Paribas cédait 2,10% à 53,25 euros et le Crédit Agricole -1,49% à 11,90 euros. Ces titres sont également pénalisés par les inquiétudes sur la délicate situation financière au Portugal et surtout en Irlande où une de grandes banques doit faire l'objet d'un plan de sauvetage.
Ubisoft perdait 4,06% à 8 euros après un avertissement sur chiffre d'affaires de la part de Nintendo, a-t-on appris de sources de marché.