Le Fonds monétaire international a choisi lors de son exercice 2010-2011 de liquider les titres de dette publique française qu'il détenait, de vendre de la dette allemande et japonaise, et d'acheter plus de dette américaine et britannique.
Dans son rapport financier annuel portant sur l'exercice qui s'est achevé le 30 avril, le FMI indique qu'à cette date, il n'avait plus de dette française, alors qu'elle représentait 0,2% de son compte d'investissement un an plus tôt.
Les montants en jeu sont dérisoires pour Paris: il s'agit d'environ 15 millions d'euros, soit moins de 0,001% de la dette nationale.
Les Etats-Unis sont le pays dont le FMI détient le plus de dette. Le montant a augmenté, à 1,82 milliard de dollars au 30 avril, soit une hausse de 14% en un an.
Viennent ensuite l'Allemagne, avec 1,02 milliard d'euros, soit 4% de moins qu'un an auparavant, et le Japon, avec 36,8 milliards de yens, soit 35% de moins.
Le FMI a en revanche décidé d'investir de manière beaucoup plus importante sur la dette britannique, dont il détient 234 millions de livres, soit 59% de plus qu'un an auparavant.
Il a également acheté de la dette autrichienne, qui représente moins de 0,1% de ses investissements, alors qu'il n'en détenait pas fin avril 2010.
Le FMI place dans son compte d'investissement une partie des excédents tirés de son activité de prêts aux Etats membres.
A la fin du dernier exercice, ces investissements consistaient à 77% (contre 56% un an auparavant) en obligations et certificats de dépôt de la Banque des règlements internationaux, une organisation multilatérale financée par une soixantaine de banques centrales. Ces titres sont parmi les plus sûrs qui puissent exister, même s'ils rapportent peu.
En février, le FMI a été autorisé à investir librement, alors qu'auparavant il devait demander l'autorisation du pays émetteur de la monnaie concernée.