Le plan d'adaptation qui permettra à Bouygues Telecom de faire face à la concurrence accrue que le marché de la téléphonie mobile connaît avec l'arrivée de Free aura un coût d'environ 150 millions d'euros en 2012 a indiqué mercredi le PDG du groupe, Martin Bouygues.
"Nous sommes dans une période difficile mais pleine d'espoir car les télécoms restent un univers indispensable dont un pays moderne ne peut se passer", a-t-il indiqué, voulant afficher sa confiance dans les perspectives de cette filiale télécoms qui fut la "vache à lait" du groupe.
Bouygues Telecom a vu ses bénéfices chuter de 57% sur le semestre, à 92 millions d'euros, bien qu'elle ait réussi à endiguer la fuite de ses clients vers le nouvel acteur de la téléphonie mobile, Free Mobile (Iliad), lancé en janvier 2012.
Le plan d'adaptation mis en oeuvre depuis février 2012 devrait permettre de réaliser l'objectif de 300 millions d'économies de coûts en 2013 à travers "la réduction des coûts commerciaux et des coûts d'exploitation de l'activité Mobile", selon le groupe.
Les efforts fournis ont déjà permis au premier semestre de faire baisser les coûts commerciaux de 67 millions et des coûts d'exploitation mobile de 27 millions, soit 94 millions d'euros, a assuré M. Bouygues.
Le premier axe du plan d'adaptation est le projet de plan de départs volontaires de 556 collaborateurs, présenté aux partenaires sociaux début juillet.
Vient ensuite le "redéploiement de l'activité mobile en fonction de la nouvelle segmentation du marché", avec une baisse générale des tarifs des offres pour reconquérir les abonnés.
Au niveau de la distribution, l'opérateur a également renégocié des contrats, notamment avec la chaîne The Phone House. Il a racheté l'activité télécoms du groupe d'électroménager Darty qui distribue depuis mardi les offres Bouygues Telecom dans ses 226 magasins.
Il est aussi en négociations exclusives pour la cession de son grossiste Extenso, mais n'a pas souhaité dévoiler le nom de l'acheteur.
Pour la relation client, Bouygues Telecom renégocie des contrats avec les prestataires externes.
Il compte également monétiser ses actifs en cédant certains pylônes "non stratégiques" et d'actifs immobiliers "non indispensables".