Black Friday c’est Maintenant ! Ne passez pas à côté 60 % DE REDUCTION InvestingProPROFITER DES SOLDES

Bruxelles propose des mesures controversées pour relancer l'emploi

Publié le 16/04/2012 18:25

La Commission européenne prévoit un cocktail de propositions pour relancer l'emploi incluant des salaires minimums "décents" mais aussi leur "différenciation" par branches, de nature à susciter la controverse en France notamment en pleine campagne présidentielle.

Le commissaire à l'emploi Laszlo Andor, qui doit dévoiler ce document non contraignant mercredi, marche sur des oeufs. Car l'exécutif européen n'a que peu de compétences dans ce domaine sensible réservé largement aux gouvernements nationaux.

Mais Bruxelles entend initier un débat au moment où l'Europe est à la recherche de pistes pour soutenir la croissance en berne du continent.

"L'idée est de proposer une coordination des politiques de l'emploi un peu sur le modèle de ce qui se passe pour les politiques budgétaires" afin d'encourager les gouvernements nationaux à prendre en compte le marché de l'emploi de l'Union dans son ensemble et plus seulement dans le cadre de leurs frontières respectives, a indiqué lundi à l'AFP une source européenne proche du dossier.

La Commission rouvre en particulier le débat délicat sur les salaires minimums. Elle voit d'un bon oeil la mise en place de salaires minimums "qui ne soient pas trop bas", indique cette source européenne.

Un message qui s'adresse à l'Allemagne en particulier où ils sont jugés trop faibles, selon cette source. La chancelière Angela Merkel, sous pression de la France en particulier pour encourager des hausses de salaires dans son pays et soutenir ainsi la demande intérieure, n'appréciera pas forcément.

"Nous posons la question: lorsqu'un salaire minimum est trop bas, qu'il est gelé depuis trop longtemps cela ne constitue-t-il pas un frein à l'embauche des travailleurs non qualifiés", qui sont du coup faiblement incités à aller occuper un emploi car la différence par exemple entre leurs allocations chômage et le salaire est trop faible?, souligne-t-elle.

Selon un diplomate européen proche du dossier, cela marque une évolution du discours de la Commission. Alors qu'il était surtout libéral jusqu'ici sur ce point en jugeant que les salaires minimums constituaient un frein à l'embauche, "la Commission considère qu'à un niveau approprié ils peuvent être un moyen d'éviter les trappes à pauvreté", dit-il.

Si cet aspect peut séduire les partis de gauche et les syndicats en Europe, il n'en va pas forcément de même pour d'autres volets du document de la Commission.

La dernière mouture du texte indique ainsi "que des salaires minimum différenciés, tels qu'appliqués dans certains Etats membres (de l'UE), peuvent constituer un moyen efficace" de soutenir le marché de l'emploi. Cet élément a été révélé lundi par les quotidiens Le Figaro et Süddeutsche Zeitung,

L'Allemagne dispose d'un tel système où le salaire minimum est négocié secteur par secteur. "C'est fait pour mieux cibler les secteurs porteurs", souligne une source européenne.

Mais en France l'idée a déjà commencé à susciter des protestations. La candidate d'extrême droite à l'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai en France, Marine Le Pen, a accusé la Commission de vouloir "l'explosion du SMIC", le salaire minimum français, et a dénoncé un "cocktail de mesures ultralibérales".

Autre suggestion sensible: la Commission propose de transformer une partie des allocations versées aujourd'hui aux chômeurs en aides actives à la création d'emploi pour eux, système à ses yeux plus efficace que "l'assistance". Et elle plaide à nouveau en faveur d'une baisse des charges salariales.

Enfin, Bruxelles jette un dernier pavé dans la mare en demandant de lever sans délai les dernières restrictions à l'arrivée des Roumains et Bulgares sur les marchés du travail de plusieurs pays rétifs, dont la France. Ces restrictions doivent en principe rester jusqu'à fin 2013.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés