Le projet de budget 2014, présenté mercredi, prévoit la suppression de 13.123 postes dans les ministères non prioritaires, au profit de la création de près de 11.000 postes dans l'Education, la Justice, et la Police, afin d'assurer une stabilité des effectifs.
La masse salariale de l'Etat est quasiment stabilisée et les dépenses de fonctionnement des ministères sont globalement réduites de 2%, portant l'effort global à 2,6 milliards d'euros, précise le projet de loi de finances présenté en Conseil des ministres. La masse salariale devrait s'élever à environ 81 milliards (contre 80,6 mds en 2013), selon le ministère de la Fonction publique.
En 2014, "13.123 emplois seront supprimés dans les secteurs qui ne concourent pas aux missions prioritaires, soit un taux d’effort de 2,3%", indique le projet de loi qui précise que cet effort concerne "pour 7.881 postes le ministère de la Défense" et pour 2.564 postes le ministère des Finances.
"Les autres ministères participeront à l’effort de stabilisation de l'emploi public à hauteur de 2.678 postes", ajoute le texte.
A l'inverse, le budget prévoit 10.979 créations de postes, dont 9.984 pour l’Éducation (éducation nationale et universités), 405 postes pour la police et la gendarmerie et 590 pour la justice.
Le solde pour 2014 est donc négatif de 2.144 postes, contre 1.287 en 2012.
La fonction publique d'Etat compte près de 2,4 millions d'agents, sur un total de 5,2 millions de fonctionnaires avec l'hospitalière et la territoriale.
En ce qui concerne la masse salariale, le projet de budget précise que sa quasi-stabilisation (+0,2%) est notamment permise par la limitation des mesures catégorielles à 270 millions d'euros en 2014, contre près de 550 millions par an entre 2008 et 2012 et 310 millions en 2013.
Les enveloppes catégorielles qui étaient "inéquitablement réparties" sont "aujourd’hui recentrées sur les salaires les plus modérés", précise le texte.
Le budget confirme l'annonce du 20 septembre concernant les agents les moins bien payés. Les fonctionnaires de la catégorie C, soit près de la moitié des quelque 5 millions d'agents, se verront ainsi attribuer au 1er janvier 2014 des augmentations allant de 4,6 euros à quelque 46 euros mensuels.
La rémunération des fonctionnaires est basée sur un point d'indice, à nouveau gelé en 2014, auquel s'ajoutent ces mesures catégorielles, ainsi que des mesures individuelles.
Sur l'ensemble du quinquennat, les effectifs de la fonction publique doivent rester stables, les créations dans l'enseignement (60.000), la justice et la sécurité (5.000) devant être compensées par des réductions dans d'autres ministères.