Le groupe français de distribution Carrefour a annoncé mercredi avoir réorganisé sa présence au Moyen-Orient, en cédant 25% de sa filiale à son franchisé Majid Al Futtaim Holding pour 530 millions d'euros.
Le groupe restera toutefois présent dans la région puisqu'il annonce parallèlement le renforcement de son partenariat exclusif avec Majid Al Futtaim.
Ce dernier prévu pour expirer en 2015 est "renouvelé jusqu'en 2025 et étendu à de nouveaux formats et de nouveaux pays", indique le distributeur dans un communiqué.
Partenaires depuis 1995, Carrefour et Majid Al Futtaim exploitent 50 hypermarchés et 44 supermarchés dans plusieurs pays au Moyen-Orient, mais également en Afrique du Nord et en Asie centrale via leur filiale Majid Al Futtaim Hypermarkets.
Au terme de l'opération de réorganisation, encore soumise à l'approbation des autorités, Majid Al Futtaim deviendra actionnaire à 100% de la filiale du distributeur, et assurera donc la gestion opérationnelle de l'ensemble du parc, qui restera sous enseigne Carrefour.
Le numéro un français indique avoir toute "confiance" en son partenaire pour "continuer à développer l'enseigne avec succès et consolider ses positions sur ces marchés porteurs".
Carrefour avait déjà réorganisé fin avril sa présence en Turquie, en vendant pour un montant non communiqué, 12% de sa filiale dans le pays, à son partenaire Sabanci Holding.
Celui-ci doit détenir au terme de l'opération 50,8% de Carrefour SA, qui assure l'exploitation des 28 hypermarchés et 215 supermarchés de l'enseigne dans le pays, Carrefour restant actionnaire à hauteur de 46,2% et lui déléguant la gestion opérationnelle du parc.
Fin 2012, Carrefour s'était par ailleurs désengagé de plusieurs pays (Indonésie, Malaisie, Colombie, Grèce, Singapour).
Ces opérations s'inscrivent dans la nouvelle stratégie de recentrage du groupe, impulsée par son patron Georges Plassat.
Celle-ci consiste à céder ses activités les moins rentables à l'international pour se donner les moyens de concentrer ses investissements dans les pays matures, où elle détient déjà des positions de leader, et sur certains pays émergents, comme le Brésil ou la Chine, où elle estime avoir de forts potentiels de croissance.