La Bourse de Paris a fini en hausse de 0,52% mercredi, au terme d'une séance hésitante au rythme des déclarations politiques alors que le marché restait à l'affût d'indications sur l'état de santé de la zone euro et d'éventuels progrès dans la résolution de la crise.
L'indice CAC 40 a gagné 15,77 points pour s'inscrire à 3.064,90 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,514 milliards d'euros.
Le marché parisien a signé un rebond sans conviction après deux séances au cours desquelles il avait accumulé plus de 3% de pertes.
"C'est un marché qui flotte" au gré des discours politiques, a expliqué Yves Marçais, de Global Equities.
Dans un premier temps, l'annonce de la composition du nouveau gouvernement de technocrates chapeauté par Mario Monti en Italie a gonflé un peu les espoirs des investisseurs, petit pas dans la reconquête de crédibilité de Rome auprès des marchés.
Puis l'intervention de Marvyn King, gouverneur de la Banque d'Angleterre, et ses perspectives très sombres pour la croissance de l'économie mondiale et sur la crise de la dette en zone euro a "fait peur au marché", a rapporté M. Marçais. Mais ceux-ci ont été suivis de propos plus rassurants en provenance du Premier ministre néerlandais, a ajouté l'analyste.
La communication "très désorganisée" des dirigeants politiques européens crée la pagaille sur un marché parisien où les volumes d'échanges sont faibles depuis le coup de massue porté au début du mois par l'annonce surprise d'un référendum en Grèce, estime Yves Marçais.
Le CAC 40 a finalement assis son rebond dans la dernière heure.
Pour Franklin Pichard, gérant chez Barclays Bourse, "la situation économique est loin d'être dramatique mais le manque de confiance gangrène les marchés".
Selon lui, "à très court terme, l'incertitude est grande (incertitude technique sur les indices actions, incertitude politique en Italie et en Grèce)".
Vivendi (+5,56% à 16,34 euros) a emmené le rebond à la faveur de résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre et malgré une révision à la baisse de ses prévisions de bénéfice pour l'année et le quatrième trimestre en raison de l'accroissement de la fiscalité.
A l'inverse, la plus forte baisse du CAC 40 a été signée par EDF (-4,36% à 19,84 euros). Certains points de l'accord trouvé mercredi entre le PS et EELV, dont la fermeture de centrales nucléaires, pourraient être défavorables au groupe énergétique en cas de victoire de la gauche à la présidentielle de 2012.