Vingt-cinq compagnies aériennes aux Etats-Unis et en Europe dénoncent des garanties de prêts à l'exportation accordées par les gouvernements européens et américain à leurs concurrents pour acheter des avions, a indiqué une source proche du dossier mercredi.
Ces transporteurs "sont parvenus à un accord de principe qui, lorsqu'il sera finalisé, sera présenté aux négociateurs européens et américains soit plus tard cette semaine soit en début de semaine prochaine", a expliqué cette source ayant requis l'anonymat.
Ils veulent s'assurer auprès des autorités concernées qu'elles "comprennent leur besoin d'équité dans le financement à l'importation ou l'exportation d'avions", a-t-elle ajouté.
Les membres de cette coalition comprennent les 16 membres de l'Association américaine des transporteurs aériens (ATA) et 9 compagnies européennes dont Air France, Iberia, British Airways et Lufthansa.
Dans un projet de lettre qui doit être envoyée notamment au secrétaire américain au Trésor Tim Geithner et à la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, les transporteurs demandent une "correction des déséquilibres" dans le financement des avions.
"La concurrence est faussée par le fait que notre groupe fait partie des quelques transporteurs n'ayant pas accès aux soutiens au crédit à l'exportation", précise ce projet de lettre.
Les compagnies déplorent que ces garanties de crédit, qui interviennent aux Etats-Unis par l'intermédiaire de l'organisme public de financement à l'exportation Ex-Im Bank, donnent à leurs concurrents étrangers comme les compagnies Turkish Airlines, Egyptair, royal Air Maroc ou encore Emirates des financements moins chers et plus facile d'accès.
Ces financements pèsent donc moins dans leurs bilans et leurs permettent de placer des ordres plus gros et de bénéficier de prix à l'unité réduits.