LONDRES (Reuters) - Le Comité international olympique (CIO) a apporté son soutien à la décision de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) de prolonger la suspension de la Fédération russe d'athlétisme en raison de ses pratiques de dopage.
Dans un communiqué publié samedi, le CIO dit "pleinement respecter" la décision annoncée vendredi par l'IAAF.
La participation des sportifs dans les compétitions internationales, y compris aux Jeux olympiques, relève de la compétence de leur fédération internationale respective, ajoute le CIO.
Le président de l'IAAF, Sebastian Coe, a dit la même chose vendredi après le vote de l'IAAF et sa décision de maintenir l'interdiction faite à la Russie de toute compétition d'athlétisme.
Rune Andersen, qui dirige le groupe de travail de l'IAAF qui supervise les réformes que Russie doit mettre en oeuvre, a déclaré vendredi que les pratiques de la Russie n'avaient pas été fondamentalement modifiées et qu'aucun athlète russe ne participerait donc à Rio sous le drapeau russe.
Le CIO est parvenu à la même conclusion samedi après un comité exécutif qui s'est tenu par téléconférence.
Les seuls athlètes russes qui pourraient se retrouver à Rio de Janeiro se comptent sur les doigts d'une main. Ce sont les athlètes basés hors du pays et qui peuvent solliciter auprès de l'IAAF une dispense spéciale pour participer en tant qu'indépendant.
C'est la première fois que la Russie sera absente des Jeux olympiques depuis les J.O. de Los Angeles en 1984, qu'elle avait boycottés en tant qu'Union soviétique en pleine Guerre froide, en même temps que plusieurs autres pays communistes d'Europe de l'Est.
Une réunion du CIO, mardi à Lausanne, a mis le sujet à son ordre du jour, ainsi que les informations selon lesquelles la Russie aurait mis en place un système complexe pour contourner les mesures de lutte contre le dopage lors des Jeux olympiques d'hiver qu'elle a accueillis à Sotchi il y a deux ans.
(Karolos Grohmann et Mitch Phillips, Danielle Rouquié pour le service français)