La présidente du Medef Laurence Parisot dénonce le rôle joué par les Américains dans le déclenchement de la crise de la dette en Europe, estimant qu'elle avait été "orchestrée" par ces derniers pour détourner l'attention des marchés de leur propre problème d'endettement.
"La situation s'est tendue quand la Chine a commencé à faire la leçon aux États-Unis sur leur dette. Les Américains ont sans doute voulu alors repasser le mistigri à l'Europe", a résumé la responsable du principal syndicat patronal français, dans un entretien mis en ligne dimanche par Le Figaro.
"On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro", a analysé Mme Parisot, en parlant d'une "orchestration" outre-Atlantique des rumeurs sur les difficultés européennes.
"Voyez les rumeurs sur les banques françaises, qui se sont diffusées immédiatement alors qu'elles étaient absolument infondées", a-t-elle relevé, en allusion notamment aux difficultés de la Société générale.
"Nos banques sont parmi les plus solides au monde. Des unes de médias américains annonçaient pourtant la mort de telle ou telle et même la fin de la zone euro. Nous sommes passés d'attaques sur l'Espagne à des attaques sur l'Italie, puis sur la France, jusqu'à des rumeurs de dégradation de l'Allemagne la semaine dernière!" s'est-elle étonnée.
"Quand des publications américaines très lues par les investisseurs et les analystes financiers titrent sur de fausses annonces dramatiques, des questions se posent", a fait valoir la responsable patronale.