LEVALLOIS-PERRET (Hauts-de-Seine) (Reuters) - Plastic Omnium a déclaré lundi vouloir doubler son chiffre d'affaires en Chine d'ici quatre ans grâce à la demande en pare-chocs et en réservoirs de carburant du premier marché automobile mondial.
L'équipementier, qui attend une croissance de 7% du marché auto chinois en 2015, a réalisé l'an dernier en Chine un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros, qu'il ambitionne de porter à un milliard d'euros à l'horizon 2018.
Cette accélération contribuera à porter le chiffre d'affaires total du groupe à 7 milliards d'euros en 2018, contre 5,3 milliards l'an dernier, un objectif sans effet de périmètre que le groupe a confirmé à nouveau lundi.
"Pour nous, industriel mondial, l'équilibre entre les quatre grands bassins que sont la Chine, le reste de l'Asie, l'Amérique du Nord et l'Europe est très important", a déclaré le PDG Laurent Burelle au cours d'un déjeuner de presse organisé à une semaine du salon de l'auto de Shanghai.
Plastic Omnium, arrivé en Chine en 2007, y compte désormais 21 usines, autant qu'en France. Il emploie 4.400 personnes sur le sol chinois, dont 500 en Recherche & Développement (R&D), et aura ouvert en tout 28 sites de production sur place à l'horizon 2018.
Le groupe accompagne sur tous les marchés émergents le passage du métal au plastique pour les réservoirs d'essence, permettant au passage un gain de poids de 30%. Mais il compte conserver au-delà son avantage technologique sur une partie de la voiture qui n'a plus rien à voir avec la boîte en acier des origines.
Plastic Omnium produira à partir de juillet, notamment pour la JV Shanghai General Motors, son premier réservoir dit TSBM, issu d'une technique permettant de réduire le nombre d'ouvertures dans l'enveloppe en intégrant les composants dès le moulage. Et après avoir accompagné la marque chinoise Geely dans son basculement du métal au plastique, Plastic Omnium a remporté auprès de Volvo, filiale du groupe Geely, une première commande chinoise pour son réservoir de véhicule hybride, qui nécessite une structure renforcée pour résister à des pressions supérieures à un moteur thermique seul.
Répondant aux doutes émis fin mars par Crédit suisse sur le potentiel de la technologie SCR (Selective Catalytic Reduction ou réduction catalytique sélective), au coeur de la dernière norme Euro 6 de dépollution du diesel, Laurent Burelle a répondu qu'il ne fallait pas s'arrêter au débat en cours en France.
"Je vois le diesel se développer fortement en Allemagne, aux Etats-Unis aussi", a-t-il dit. Les commandes de systèmes SCR auprès de Plastic Omnium sont ainsi appelées à passer de 300.000 unités en 2014, à 2,3 millions d'unités en 2018, soit une multiplication par près de huit.
(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot) OLFRBUS Reuters France Online Report Business News 20150413T153711+0000