Le PIB de l'Espagne a reculé de 0,4% au deuxième trimestre par rapport aux trois mois précédents, où il avait baissé de 0,3%, aggravant la récession dans laquelle est plongé le pays, selon les chiffres officiels provisoires publiés lundi.
Ce chiffre avait déjà été pressenti par la Banque d'Espagne. Le gouvernement prévoit désormais un recul de l'économie espagnole de 1,5% sur l'ensemble de l'année, puis de 0,5% en 2013, avant un retour à la croissance en 2014.
Dans un communiqué, l'Institut national de la statistique (INE) explique ce chiffre par "une baisse de la demande sur le marché intérieur, compensée partiellement par une contribution positive de la demande extérieure".
L'Espagne, privée dès 2008 de son moteur, la construction, au moment même où éclatait la crise internationale, oscille depuis entre récession et croissance atone, tandis que le nombre de sans-emploi monte régulièrement.
Ce dernier a atteint au deuxième trimestre un nouveau taux historique, de 24,63% de la population active, dont 53% des jeunes, toujours en hausse en dépit du lancement de la saison touristique, traditionnellement propice à l'emploi.
Bien plus pessimiste que le gouvernement, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit désormais un recul du PIB de 1,7% en 2012 puis de 1,2% en 2013, contre -1,5% et -0,6% attendus auparavant.
Le FMI a publié vendredi ces nouvelles prévisions, tenant compte des dernières mesures d'austérité annoncées par le gouvernement, visant à économiser 65 milliards d'euros d'ici à la fin 2014.