Le président américain Barack Obama s'est déclaré lundi "très enclin" à ne pas adopter un deuxième plan de relance budgétaire aux Etats-Unis.
"Je suis très enclin à ne pas faire ça", a déclaré M. Obama dans un entretien diffusé sur la chaîne de télévision CNBC, en réponse à un journaliste qui lui demandait s'il penchait en faveur d'un nouveau plan de relance alors que le chômage continue de monter.
M. Obama a promulgué mi-février un plan de relance budgétaire doté d'une force de frappe de 787 milliards de dollars sur trois ans, et dont le but affiché est de permettre le sauvetage ou la création de plus de trois millions d'emplois.
"Ce qui retient notre attention, c'est la façon de créer des emplois (...) sans ajouter au déficit", a déclaré M. Obama. "Une des premières choses que nous avons faites avec le plan de sauvetage a été de prévoir que l'emploi serait en retard" sur la reprise, et c'est la raison pour laquelle ce plan a été conçu pour durer plusieurs années, a-t-il ajouté.
Le secrétaire au Trésor Timothy Geithner avait déjà fermé la porte à un nouveau plan de relance en juillet, alors que le déficit budgétaire pourrait atteindre cette année la somme inouïe de 1.580 milliards de dollars. Depuis le mois de février, le taux de chômage américain a gagné 1,6 point. Il s'établissait à 9,7% fin août. La Maison Blanche a estimé jeudi que le plan de sauvetage avait permis de sauver ou de créer plus d'un million d'emplois.
Le président Barack Obama s'est par ailleurs clairement prononcé lundi contre un plafonnement des rémunérations variables pratiquées dans le monde financier et sujettes à l'indignation populaire, au risque du différend avec d'autres dirigeants réunis la semaine prochaine en sommet.
Dans un discours devant des représentants de la finance à New York et dans un entretien avec Bloomberg télévision, M. Obama s'est contenté d'appeler à une réforme du système de rémunération et à plus de transparence à l'égard des actionnaires.