Le président français François Hollande a appelé de ses voeux, à son arrivée mercredi à Bruxelles pour un sommet européen, "des solutions très rapides" pour les pays "en difficulté" financière.
"Je viens pour qu'il y ait des solutions très rapides pour soutenir les pays en difficulté sur les marchés alors même qu'ils ont fait des efforts considérables", a-t-il déclaré à la presse, dans une allusion à l'Italie et à l'Espagne.
Ces solutions doivent, a-t-il ajouté, "venir en soutien à des pays qui ont fait des réformes mais ne peuvent pas supporter des taux d'intérêt trop élevés" pour se financer sur les marchés.
"Je viens pour que l'Europe puisse avoir un cadre à moyen terme pour redonner confiance" et pour que "la croissance puisse être au coeur de notre engagement", a-t-il poursuivi.
Au sujet de l'union budgétaire et politique réclamée par l'Allemagne pour consentir de nouveaux efforts en faveur des pays fragiles, François Hollande a réaffirmé que "la France était prête à aller plus loin dans l'intégration, mais avec des solidarités à chaque étape".
Il a par ailleurs insisté sur le "pacte de croissance" soumis aux dirigeants européens dès jeudi, soit "120 à 130 milliards d'euros dont nous souhaitons qu'ils soient dépensés rapidement". "Je voulais qu'il y ait un pacte pour la croissance avec un chiffre, non pas pour un affichage", "la croissance ne pouvait pas être simplement notée dans le communiqué final", a-t-il estimé.
Avant le sommet, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a affirmé dans un entretien publié jeudi par le Wall Street Journal., que l'Allemagne était prête à aller "aussi loin que nécessaire" afin de trouver une solution durable.
"Nous sommes désireux d'aller aussi loin que nécessaire pour obtenir un accord durable en Europe", a déclaré M. Schäuble dans cet entretien, publié sur le site internet du journal américain.
Le sommet de Bruxelles doit trouver un accord sur les moyens de faire baisser les taux très élevés qui étranglent l'Italie et donner à Mario Monti les moyens de réformer son pays, ont estimé de leur côté les anciens chefs de gouvernement italien Romano Prodi et belge Guy Verhofstadt.
"Le sommet doit donner une réponse aux demandes de Mario Monti", a plaidé M. Verhofstadt à l'occasion de la présentation à la presse d'un "acte fédéral" qui sera remis aux dirigeants européens.
"Il sera impossible de venir en aide à l'Espagne et à l'Italie si aucun moyen n'est trouvé pour faire baisser les +spreads+ (écarts de taux), et différentes solutions sont sur la table", a ajouté M. Verhofstadt, citant les interventions de la BCE et des fonds de secours créés par les membres de la zone euro.