Plusieurs des plus grandes banques américaines, dont Goldman Sachs, Bank of America et Morgan Stanley, souhaitent réduire leurs coûts et prévoient des licenciements, affirme vendredi le New York Times, citant des sources proches des entreprises concernées.
"Des dirigeants de Goldman estiment qu'ils doivent réduire de 10%, soit un milliard de dollars, les dépenses hors salaires sur les douze prochains mois", selon le quotidien.
L'entreprise n'aurait pas encore "fixé de cibles pour les licenciements" mais il est "certain" que Goldman Sachs compte réduire ses effectifs. Contactée par l'AFP, la banque n'a pas commenté cette information.
De même, Bank of America "étudie ses dépenses" et "devrait licencier certains de ses employés de sa branche titres", indique le New York Times.
Morgan Stanley prévoit de son côté de licencier 300 courtiers dans sa branche de gestion de fortune, ajoute le quotidien.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole a seulement confirmé que Morgan Stanley souhaitait réduire ses coûts à raison de 500 millions de dollars par an à partir de 2012, avec l'objectif d'arriver à un milliard de dollars en 2014.
La directrice financière Ruth Porat avait indiqué le 7 juin qu'"il existe de nombreuses petits opportunités (de réduction de coûts) qui collectivement peuvent devenir importantes". Morgan Stanley prévoit ainsi de "contrôler constamment" les dépenses liées aux communications téléphoniques et aux voyages.
Si elle ne prévoit pas de licenciements "dans l'immédiat", la banque JPMorgan Chase "essaie de réduire les coûts hors salaire", selon le New York Times. Une porte-parole de la banque n'a pas voulu confirmer cette information auprès de l'AFP.
Cette volonté d'économies s'appuie sur les inquiétudes liées à un ralentissement des marchés, à la crise grecque ainsi qu'à l'entrée en vigueur de la réforme des marchés financiers en juillet, souligne le quotidien.
Les banques "font très attention à leurs effectifs car elles sont sous pression pour générer des bénéfices et du capital", a commenté auprès de l'AFP l'analyste Erik Oja de Standard & Poor's.
Mais il ne devrait pas y avoir un "grand nombre de licenciements" dans le secteur, a-t-il ajouté.
Des opérations comme l'acquisition jeudi de la banque en ligne Direct ING USA par Capital One ou l'entrée en Bourse de valeurs comme LinkedIn ou Pandora "ont apporté de l'air au secteur" et les banques ne sont pas dans un état "si terrible", a-t-il conclu.