PARIS (Reuters) - Le PDG du groupe de travaux public Vinci a déclaré mardi qu'il préférait ne pas participer à la construction du mur que le président américain Donald Trump souhaite construire à la frontière de son pays avec le Mexique.
"Ce n'est pas du tout un jugement de valeur, ni des Etats-Unis, ni du mur, nous, nous préférons plutôt ne pas toucher à ce mur", a dit Xavier Huillard, invité de BFM Business.
Il a notamment expliqué qu'il devait prendre en compte la sensibilité de ses collaborateurs à la fois aux Etats-Unis et dans le reste du monde.
"Si nous décidons de faire quelque chose qui est susceptible de choquer une majorité de nos salariés, je crois qu'il vaut mieux l'éviter", a-t-il estimé.
Le groupe LafargeHolcim (PA:LHN) a récemment déclenché une polémique en se disant prêt à participer à la construction du mur promis par Donald Trump pour lutter contre l'immigration clandestine.
Le chef de la diplomatie française avait notamment appelé publiquement le cimentier franco-suisse à ses responsabilités.
Le projet de construction de ce mur est à l'origine de fortes tensions diplomatiques entre Washington et Mexico, en raison notamment de la volonté de la Maison-Blanche de faire payer ce mur par le Mexique.
(Julien Ponthus, édité par Jean-Michel Bélot)