Wall Street tentait de se reprendre peu après l'ouverture jeudi, tout en continuant à se préoccuper du climat politique à Washington: le Dow Jones prenait 0,10% et le Nasdaq 0,68%.
Vers 14H10 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 19,74 points à 20.626,67 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 40,61 points à 6.051,84 points. L'indice élargi S&P 500 avançait de 6,76 points, soit 0,29%, à 2.363,79 points.
Mercredi, la Bourse de New York avait signé sa plus forte baisse depuis l'élection américaine en novembre, plombée par l'accumulation des déboires du président Donald Trump: le Dow Jones avait chuté de 1,78% et le Nasdaq de 2,57%.
Comme le reste des marchés mondiaux, Wall Street "continue d'être gênée par les incertitudes politiques américaines et leurs conséquences sur la mise en place des mesures en faveur de la croissance du président Trump", ont résumé les courtiers de Charles Schwab dans une note.
Dernier développement majeur en date: un ancien chef du FBI a été nommé mercredi procureur spécial aux Etats-Unis pour garantir l'indépendance de l'enquête sur une éventuelle collusion entre des proches de Donald Trump et la Russie.
Cette accumulation de nuages au dessus du président américain a renforcé les doutes sur la solidité d'un marché qui avait beaucoup monté après son élection et battait encore des records il y a quelques séances.
"Dans l'environnement actuel, les bonnes nouvelles ont moins d'impact que les mauvaises nouvelles", a commenté Patrick O'Hare de Briefing dans une note. "La réponse aux indicateurs encourageants de ce (jeudi) matin a de ce fait été quelque peu étouffée."
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé de manière inattendue, ressortant à leur plus bas depuis fin février, tandis que l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie a encore accéléré en mai selon l'antenne locale de la Réserve Fédérale (Fed).
Peu après l'ouverture, les investisseurs ont pris connaissance d'une augmentation un peu moins forte que prévu au mois d'avril de l'indice composite de l'activité économique du Conference Board.
- Cisco décroche -
Parmi les valeurs du Dow Jones, Wal-Mart prenait 3,04% à 77,39 dollars après avoir annoncé pour le dernier trimestre un chiffre d'affaires en progression de 1,4% et un bénéfice ajusté par action meilleur que prévu. Le numéro un mondial de la distribution continue sa percée dans le commerce en ligne tout en enregistrant une augmentation de la fréquentation dans ses supermarchés, au moment où la distribution traditionnelle est à la peine aux Etats-Unis.
L'équipementier américain en télécoms Cisco Systems a annoncé la suppression de 1.100 emplois supplémentaires et fait état d'objectifs financiers décevants pour le dernier trimestre de son exercice fiscal 2016/17. Son titre décrochait de 7,66% à 31,23 dollars.
Hors de l'indice vedette, Facebook (NASDAQ:FB) ne souffrait guère de l'amende de 110 millions d'euros que lui a infligé l'Union européenne car le réseau social lui a fourni des renseignements inexacts pendant l'enquête sur son rachat de l'application mobile WhatsApp et prenait même 1,55% à 147,09 dollars.
Le titre de Fiat Chrysler (FCA) chutait de 3,07% à 10,27 dollars sur sa cotation new-yorkaise, après des informations de presse évoquant une possible plainte au civil du département de la Justice américain sur le dossier des émissions polluantes de ses véhicules diesel.
Le groupe de services pétroliers américain Halliburton (-0,56% à 46,08 dollars) a annoncé le départ de son PDG Dave Lesar, qui sera remplacé à partir du 1er juin par son numéro 2.
Le marché obligataire montait un peu, le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculant à 2,216% jeudi contre 2,218% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,894% contre 2,904%.