La Commission européenne, gardienne de la concurrence dans l'UE, a autorisé lundi la reprise par l'électricien français EDF (PA:EDF) de la majorité d' Areva (PA:AREVA) NP, la division réacteurs nucléaires de son compatriote en difficulté Areva.
"La Commission a conclu que l'opération ne soulèverait pas de problèmes de concurrence", écrit dans un communiqué l'exécutif européen, qui n'assortit cette autorisation d'aucune condition.
Contrôlé par l'Etat français, EDF projette de racheter de 51 à 75% d'Areva NP, valorisée en totalité à 2,5 milliards d'euros, le groupe japonais MHI notamment étant en discussion pour une prise de participation minoritaire.
La Commission avait été saisie du dossier le 18 avril dernier.
Cette opération s'inscrit dans le cadre du plan de sauvetage d'Areva, champion français du nucléaire en grande difficulté financière, qui va se recentrer sur le cycle du combustible via une nouvelle entité baptisée NewCo.
Le 10 janvier 2017, la Commission européenne avait donné son autorisation de principe au plan de restructuration d'Areva, autorisant l'Etat français à contribuer à hauteur de 4,5 milliards d'euros à des augmentations de capital d'un total de 5 milliards d'euros, désormais prévues au troisième trimestre.
Bruxelles avait toutefois assorti son aval de deux conditions: d'une part, la conclusion positive des essais en cours pour démontrer la conformité de la cuve du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (nord-ouest de la France) et d'autre part, l'autorisation de la cession de l'activité réacteurs d'Areva, Areva NP.