Les Etats de la zone euro respecteront "si nécessaire" leurs engagements vis-à-vis de la situation financière de la Grèce, a assuré dimanche le président français Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre grec Georges Papandreou.
"Je veux être très clair. Si cela était nécessaire, les Etats de la zone euro rempliraient leur engagements. Il ne peut y avoir aucun doute à cet égard", a assuré M. Sarkozy à l'issue d'un entretien d'une heure avec M. Papandreou.
"Le gouvernement grec a donc pris les mesures qu'on attendait de lui. Les Etats de la zone euro doivent désormais être prêts à prendre les leurs (...) La France fera donc le nécessaire", a-t-il insisté, estimant que "aujourd'hui, la Grèce n'a pas besoin d'un financement".
Le président français, qui s'était entretenu pendant quarante-cinq minutes avec la chancelière allemande Angela Merkel avant de recevoir M. Papandreou, a assuré que les pays de la zone euro travaillaient "sur un certain nombre de mesures précises" de soutien, mais s'est refusé à les préciser.
"Si la Grèce a besoin de nous, nous serons là", a-t-il assuré.
De son côté, M. Papandreou a fait valoir que la Grèce souhaitait trouver une "solution européenne" à ses difficultés financières et n'envisageait pas pour l'instant de recours au Fonds monétaire international (FMI).
"Nous voulons une solution européenne, nous ne voulons pas choisir le FMI", a-t-il déclaré.
"La solution européenne jusqu'à hier ou avant-hier restait très théorique. Après les différentes rencontres que j'ai eues cette semaine (...) j'ai entendu que la volonté politique existait, et pas seulement de la part du président Sarkozy", a-t-il poursuivi.
"Notre pays a pris des mesures plus importantes et supplémentaires par rapport à ce que les spécialistes (...) avaient préconisé (...) nous voulons donc pouvoir emprunter comme tout autre pays de la zone euro avec un taux qui est similaire, peut-être pas identique, mais comparable", a ajouté le chef du gouvernement grec.
"Des solutions existent pour éventuellement faire face à un problème si notre pays avait besoin d'emprunter", a également indiqué M. Papandreou, évoquant à son tour une "initiative contre la spéculation".