LIMA (Reuters) - La conférence de l'Onu sur le climat de Lima, prolongée d'une journée ce samedi, devrait déboucher sur un accord a minima et laisser à celle qui sera organisée en 2015 à Paris le soin de régler les dossiers les plus cruciaux.
Le ministre péruvien de l'environnement Manuel Pulgar-Vidal, a déclaré samedi matin aux délégués qu'un nouveau compromis cherchant à faire sortir les négociations de l'impasse ne serait pas parfait mais qu'il aurait le mérite de refléter les points d'accord.
La conférence de Lima est le dernier événement majeur avant le rendez-vous parisien où devrait être conclu un premier accord universel et contraignant sur le climat pour limiter la hausse de la température globale après 2020 (le protocole de Kyoto, négocié en 1997, ne fixait d'objectifs quantifiés qu'aux seuls pays développés).
L'an dernier, les pays concernés s'étaient engagés à rendre public leurs objectifs au moins six mois avant cette Cop-21, la 21e conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui aura lieu en décembre 2015 dans la capitale française.
A Lima, les débats de la Cop-20 se sont engagés au début du mois sur une dynamique positive après l'annonce par les Etats-Unis, la Chine et l'Union européenne d'objectifs concrets de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
"Nous repoussons les gros dossiers à Paris" a déclaré un délégué lors d'une pause entre des discussions consacrées aux moyens d'éviter les inondations, les vagues de chaleurs, la sécheresse et la hausse du niveau des mers.
Le nouveau projet de compromis exprime de "graves inquiétudes" et estime insuffisantes les mesures qui visent à limiter la hausse moyenne des températures dans le monde à deux degrés Celsius.
(Alister Doyle et Valerie Volcovici,; Nicolas Delame pour le service français)