PARIS (Reuters) - La gauche doit se rassembler autour de Benoît Hamon sous peine d'être éliminée dès le premier tour de la présidentielle, a déclaré lundi Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste.
"Nous sommes condamnés à nous entendre", a-t-il dit sur France 2, "tout le monde sait très bien et tout le monde comprend très bien que, dans les conditions actuelles, nous sommes éliminés du second tour. Donc, il faut que le mouvement se fasse autour d'un candidat."
La perspective d'une alliance des gauches entre le leader de "La France insoumise" Jean-Luc Mélenchon et le candidat du PS Benoît Hamon et a pris du plomb dans l'aile ce week-end avec des échanges peu amènes entre les deux candidats.
Le premier a prévenu qu'il n'entendait pas "s'accrocher à un corbillard", en l'occurrence le PS, le second, s'estimant mieux placé pour la présidentielle, déclarant qu'il ne courrait pas après Jean-Luc Mélenchon.
"Quand vous ne pouvez pas vous mettre d'accord au sommet, entre les appareils, il faut créer de la dynamique pour que ce soient les électeurs qui tranchent", a estimé Jean-Christophe Cambadélis.
"Aujourd'hui, les électeurs qui sont autour de Jean-Luc Mélenchon voient bien que l'efficacité commande de se rassembler autour de Benoît Hamon", a-t-il ajouté.
Clémentine Autain, un des soutiens de Jean-Luc Mélenchon, a justifié les exigences posées pour un rapprochement par Jean-Luc Mélenchon, au niveau du programme comme des hommes - il veut notamment que le PS n'investisse pas Manuel Valls et des membres de son gouvernement pour les législatives.
"Continuons à discuter et rechercher cette majorité, mais ne faisons pas comme si on pouvait d'un trait de plume gommer ce qui a fait une différence entre ceux qui ont soutenu le gouvernement et ceux qui l'ont combattu pendant cinq ans", a-t-elle dit sur France Inter.
"Nous devons avoir des accords solides qui garantissent que nous aurons une autre stratégie, une autre politique économique qui permettra de répondre aux espoirs des catégories populaires (...) Je pense qu'il faut continuer à discuter et, pour le coup, la balle est dans le camp de Benoît Hamon', a-t-elle ajouté.
(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)