ZURICH (Reuters) - Adecco (SIX:ADEN) a publié mardi un bénéfice nettement inférieur aux attentes au troisième trimestre, pénalisé par une charge liée à la valeur de ses marques.
Le numéro un mondial du travail intérimaire a fait état d'un bénéfice net en baisse de 26% à 123 millions d'euros, en deçà du consensus des analystes, qui tablaient sur 212 millions d'euros.
Le groupe suisse a indiqué que son résultat avait été affecté par une charge de 129 millions d'euros liée à la valeur de ses marques, ajoutant que ce changement reflétait une "rationalisation" de son portefeuille, sans donner davantage de détails.
Adecco opère à travers le monde sous plusieurs noms, dont Adia, Badenoch & Clark, Lee Hecht Harrison, Modis et Yoss. Il a lancé cette année au Japon ses activités sous le nom Spring Professionnal.
Hors cette dépréciation, le bénéfice avant intérêts, impôt et amortissements (Ebita) ressort à 321 millions d'euros, un chiffre conforme au consensus de 319 millions d'euros et à celui de la même période 2016.
Le chiffre d'affaires sur le trimestre clos au 30 septembre s'est établi à 5,9 milliards d'euros, là encore inférieur à la prévision de 6,01 milliards d'euros.
La croissance organique, ajustée des variations du nombre de jours ouvrés et des effets de changes, est ressortie à 6%, comme au deuxième trimestre. Le groupe a enregistré une activité soutenue en France, en Italie, en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas.
Adecco a indiqué que sur le seul mois de septembre, la croissance organique avait été de 8%.
"Nous avons poursuivi notre élan positif au début du quatrième trimestre, mais la base de comparaison s'annonce plus compliquée ce trimestre", déclare le groupe.
Les sociétés de recrutement de personnel profitent d'un environnement économique favorable, les entreprises préférant embaucher sur une base flexible tant qu'elles ne sont pas assurées de la solidité de la reprise mondiale.
Le chiffre d'affaires d'Adecco en France, son plus grand marché, a progressé de 6% au troisième trimestre.
En Grande-Bretagne et en Amérique du Nord, en revanche, le chiffre d'affaires tiré du recrutement général a baissé de 5% et celui du recrutement professionnel de 10%.
(John Revill, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)