La Bourse de New York a terminé lundi en léger recul après une séance plutôt terne, les investisseurs attendant toujours un accord en Grèce: le Dow Jones a cédé 0,09%, tout comme le Nasdaq.
Selon des chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a perdu 11,66 points à 12.708,82 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 2,53 points à 2.784,17 points.
En revanche, l'indice élargi Standard and Poor's 500 a pris 0,05% (0,62 point) à 1.316,00 points.
"C'était une séance très calme, peu inspirante. (...) Il n'y a pas eu grand chose de nouveau aujourd'hui", a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Outre l'absence de publication d'indicateurs économiques lundi, "il n'y a toujours pas d'accord en Grèce, les résultats d'entreprises ont été corrects mais pas très excitants", a-t-il résumé.
"On pourrait continuer sur cette pente modestement à la hausse, comme l'est la tendance depuis le début de l'année, je ne vois pas de raison pour que cela change", a-t-il conclu.
La Grèce va poursuivre ses négociations avec ses créanciers privés pour effacer une partie de sa dette, avec comme date-butoir le 13 février.
Les discussions au sein de l'Eurogroupe, dont la réunion se poursuivait lundi soir, ont été "constructives" en ce qui concerne l'opération actuellement négociée avec les banques et fonds détenteurs de créances grecques d'effacement de quelque 100 milliards de dette souveraine.
La date-butoir du 13 février vise à éviter au pays un défaut de paiement désordonné, en vue du remboursement prévu, qu'il ne peut assumer seul, de 14,4 milliards d'euros d'obligations d'ici le 20 mars.
"La Grèce est encore une fois au centre des préoccupations", a résumé Karee Venema, de Schaeffer's Investment Research.
Mais un défaut de la Grèce ne serait une surprise pour personne, relativisent d'autres investisseurs.
"Non seulement, les marchés anticipent, mais (ils) se sont positionnés depuis très longtemps", a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
"Donc un accord serait un petit facteur positif et un défaut de la Grèce serait sûrement un facteur négatif plus important", a-t-il ajouté. "Cela aurait un impact sur le secteur bancaire, (mais) on a beaucoup relativisé ici aux Etats-Unis, et déjà intégré dans les scénarios un défaut de la Grèce".
Côté valeurs, le groupe américain de services pétroliers Halliburton (-2,10% à 35,44 dollars) a publié des résultats inférieurs aux attentes pour 2011, ses bons résultats en Amérique du Nord étant en partie affectés par l'instabilité dans le monde arabe.
La démission des deux fondateurs et co-PDG du fabricant canadien de téléphones portables Research in Motion (RIM), Jim Balsillie et Mike Lazaridis, remplacés au poste de directeur général par un homme du sérail, Thorsten Heins, n'a pas convaincu. Le titre a lâché 8,47% à 15,56 dollars.
Le troisième groupe pétrolier américain, ConocoPhillips, a reculé de 0,90% à 70,56 dollars malgré l'annonce de l'augmentation de ses réserves pétrolières l'an dernier à un taux de renouvellement net de 112%.
Dans le même secteur, le groupe pétrolier américain Apache Corporation (+1,63% à 98,38 dollars) a annoncé lundi l'acquisition de son concurrent non coté Cordillera Energy Partners III, spécialisé dans des gisements non conventionnels au Texas et en Oklahoma.
Le titre du groupe énergétique Chesapeake Energy a fortement augmenté à 6,30% et 22,28 dollars après avoir annoncé la réduction de ses activités de forage gazier cette année, ce qui devrait augmenter sa rentabilité.
Le géant américain des microprocesseurs Intel est monté de 1,25% à 26,71 dollars après avoir dévoilé son projet d'achat de l'activité InfiniBand à l'équipementier télécoms QLogic, une opération chiffrée par ce dernier à 125 millions de dollars.
Le croisiériste américain Carnival a légèrement reculé de 0,16% à 31,51 dollars après l'annonce par un avocat américain lundi de son intention de lancer mercredi à Miami (Floride, sud-est des Etats-Unis) des poursuites en nom collectif au bénéfice des passagers du paquebot Concordia, accidenté le 13 janvier au large d'une île italienne.
Le marché obligataire était en recul. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 2,067% contre 2,028% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,146% contre 3,101%.