François Fillon a affirmé mardi sur RTL qu'il n'était "pas question de reporter" la réforme de la taxe professionnelle, qui suscite l'opposition de nombreux élus locaux.
"Il n'est pas question de reporter cette décision, on est en train de discuter de sa mise en oeuvre (...). Il faut que les entreprises voient leur compétitivité améliorée sans qu'on change notre modèle social", a déclaré le Premier ministre.
Il a expliqué que cette réforme avait pour objectif de redresser les niveaux de production industrielle affectés par la crise.
"La crise économique et financière est un formidable accélérateur du déplacement de la richesse des pays industrialisés, de l'Europe vers l'Asie. (...) La production industrielle des pays développés a chuté de façon vertigineuse (...), elle commence tout juste à remonter", a ajouté François Fillon.
Cette réforme, annoncée en février par Nicolas Sarkozy, prévoit notamment de remplacer la taxe professionnelle par une nouvelle cotisation économique territoriale (CET) payée par les entreprises et qui doit reposer sur le foncier (cotisation locale d'activité) et la valeur ajoutée (cotisation complémentaire).
Bercy prévoit que la cotisation complémentaire soit répartie entre régions et départements, ce que conteste le bloc communal (communes et intercommunalités) à qui serait attribuée la cotisation locale d'activité, considérée comme non dynamique.