Les Bourses européennes ont fini lundi sans relief, dans un marché inanimé, pénalisé par la situation politique délicate de l'Italie et de mauvais indicateurs chinois.
Le marché "respire un peu après sa progression particulièrement solide la semaine dernière" dans un contexte d'accalmie sur le front des indicateurs, ont constaté les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Parallèlement à une forte hausse de l'inflation, la production industrielle en Chine a connu un coup de frein en janvier-février, s'établissant "à son rythme le plus lent depuis 2009", ont relevé les experts de Wells Fargo. En zone euro, la crise politique italienne reste "une source de consternation", selon Patrick O'Hare, de Briefing.com, "alors qu'aucun signe ne semble annoncer la formation d'un gouvernement de coalition".
La confirmation lundi d'une contraction du produit intérieur brut italien au quatrième trimestre 2012, est venue assombrir encore plus un climat mis à mal par l'abaissement d'un cran de la note du pays par l'agence Fitch.
L'Eurostoxx 50 a cédé 0,37%
La Bourse de Paris fini en légère baisse, le CAC 40 cédant 0,10% à 3.836,27 points dans un volume d'échanges de 1,958 milliard d'euros. L'indice s'était adjugé 3,79% la semaine dernière.
Le secteur automobile, qui avait beaucoup progressé la semaine dernière, a été victime de prises de bénéfices. Renault a perdu 0,35% à 54,02 euros, PSA Peugeot Citroën 0,91% à 6,54 euros et l'équipementier Plastic Omnium 1,32% à 35,10 euros.
Veolia Environnement a signé le plus fort recul du CAC 40 (-2,59% à 10,35 euros), pénalisé par Goldman Sachs qui a abaissé sa recommandation sur la valeur d'"achat" à "neutre".
A l'inverse, EADS (+1,30% à 40,52 euros) a profité du recul de l'euro face au dollar.
La Bourse de Londres a clôturé en hausse, terminant au-dessus des 6.500 points pour la première fois depuis décembre 2007, malgré les inquiétudes sur la croissance chinoise: l'indice FTSE-100 a pris 0,31% à 6.503,63 points.
Cela n'a cependant pas empêché certains groupes miniers, pourtant sensibles à la conjoncture en Chine, de terminer en hausse, comme Antofagasta (+2,43% à 1.095 pence) ou BHP Billiton (+1,38% à 2.126 pence).
Les banques ont pour la plupart terminé dans le rouge, à l'image de Royal Bank of Scotland (RBS) (-1,60% à 301,3 pence) et Barclays (-2,23% à 311,5 pence).
La Bourse de Francfort a repris son souffle, le Dax terminant en très léger repli de 0,03% à 7.984,29 points à une encablure des 8.000 points avec lesquels il avait brièvement renoué vendredi pour la première fois depuis cinq ans.
Le MDax des valeurs moyennes a lui cédé 0,11% à 13.338,30 points.
Le groupe de chimie et de cosmétiques Henkel a fini en tête de l'indice (+2,44% à 72,12 euros) après des résultats record en 2012.
Le producteur de gaz industriels Linde (+1,53% à 142,25 euros) est également en peloton de tête: il a fait savoir qu'il allait construire six grands séparateurs d'air en Chine pour Shenhua Ningxia Coal Industry.
Dans le rouge, Thyssenkrupp a lâché 0,46% à 18,20 euros, un retour de bâton après son envolée de 6,4%. Lufthansa a également reculé (-1,18% à 15,11 euros) après l'annonce d'une baisse de 1,5% du nombre de passagers transportés.
Milan a clôturé en baisse de 0,69% à 16.092 points, déprimée par la dégradation de l'Italie par Fitch et la confirmation d'une aggravation de la récession au 4è trimestre.
Les constructeurs Fiat et Fiat Industrial, bénéficiant d'une recommandation favorable de Deutsche Bank, ont gagné respectivement 3,25% à 4,57 euros et 0,32% à 9,3 euros. Pirelli, qui doit publier ses résultats dans la soirée, a grimpé de 1,48% à 8,925 euros.
Les bancaires à l'inverse ont souffert de la remontée des taux obligataires: Mediobanca a reculé de 5,21% à 4,438 euros et Banco Popolare de 3,12% à 1,148 euro.
A Madrid, l'indice Ibex-35 a perdu 0,85%, à 8.554,4 points.
Les grandes banques ont terminé dans le rouge: Santander a cédé 1,37% à 5,903 euros, BBVA 0,47%, à 7,662 euros et CaixaBank 1,24%, à 3,032 euros.
Le pétrolier Repsol a perdu 1,83% à 17,135 euros et le numéro un du textile, Inditex, a lâché 1,34% à 107,1 euros.
A la Bourse suisse, l'indice SMI a clôturé à 7.758,65 points en progression de 0,18%.
Richemont a réalisé une belle performances (+0,52% à 77,55 CHF), profitant d'une demande forte pour les montres de luxe. Swatch Group a aussi augmenté de 0,28% à 540,00 CHF.
les bancaires ont été irrégulières. Credit Suisse a progressé de 0,46% à 26,09 CHF, alors qu'UBS a baissé de -0,20% à 15,09 CHF.
La Bourse de Bruxelles a terminé à l'équilibre (+0,02%) à 2.633,13 points.
Les valeurs liées aux matières premières ont subi des prises de bénéfices à l'instar de Nyrstar, le numéro un mondial du zinc, qui a reculé de 1,51% à 4,18 euros et du groupe de métallurgie Bekaert (-1,45% à 21,77 euros).
A l'inverse, les valeurs moins liées à la conjoncture ont été bien orientées comme le groupe pharmaceutique UCB (+1,15% à 48,56 euros).
L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,25% à 351,56 points.
Les grands perdants ont été le géant de l'électronique Philips (-1,62% à 22,70 euros) et le fonds immobilier franco-néerlandais Unibail-Rodamco (-1,43% à 182,90 euros).
Le groupe de distribution Ahold a lui progressé de 2,71% à 11,38 euros, suivi par le groupe postal PostNL (+1,26% à 1,77 euros).
L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a lâché 0,58% à 6.040,94 points.
Parmi les poids lourds, seul le distributeur Jeronimo Martins a gagné 1,86%. Le pétrolier Galp a chuté de 1,98% et Portugal Telecom de 0,92% tandis que l'électricien EDP rate l'équilibre à -0,04%.
Les valeurs bancaires ont terminé dans le rouge. BES, pire performance de la séance, perd 2,34%, BCP -1,80% suivi de BPI à -1,75%.