François Hollande a promis jeudi l'élaboration d'un "pacte" de compétitivité, un terme qu'il a préféré à celui de "choc", qui sera élaboré sur la base du très attendu rapport de Louis Gallois, objet ces derniers jours de toutes les spéculations.
"Aujourd'hui, nous n'aurons plus le temps de différer les choix. C'est la stratégie de compétitivité que le gouvernement prépare sur la base des propositions du rapport de M. Gallois", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours à l'occasion du Grand rendez-vous de la communauté Oséo-excellence.
"Il n'y aura pas un énième plan. Et je déconseille aussi l'idée du choc, qui traduit davantage un effet d'annonce qu'un effet thérapeutique", a-t-il poursuivi devant un parterre de chefs d'entreprises.
"En ces matières, il n'y a pas de formule magique, il n'y a pas de réponse unique, c'est un ensemble de moyens, de dispositions, de politiques, qui doivent être mobilisés. (...) Je propose donc un pacte entre tous les acteurs", a encore dit M. Hollande.
M. Gallois, ancien patron d'EADS, doit remettre le 5 novembre au gouvernement ses propositions sur les moyens de relancer la compétitivité des entreprises françaises, alors que la part du marché mondiale de la France est tombée depuis 1990 de 6,2% à 3,6%.