Le numéro deux de France Télécom, Stéphane Richard, a annoncé mercredi aux syndicats au sujet de sa possible nomination à la tête de l'entreprise que la "clarification" serait "très rapide", ont rapporté plusieurs syndicats à l'AFP.
Les rumeurs sur un départ anticipé du PDG de France Télécom, Didier Lombard, fragilisé par des suicides de salariés, se sont multipliées ces derniers jours malgré les démentis du groupe, alors qu'il doit officiellement quitter l'opérateur au printemps 2011.
M. Richard n'a pas fait d'autre commentaire à ce sujet que d'affirmer que "la clarification" serait "très rapide", ont rapporté des responsables syndicaux à l'issue d'une rencontre avec lui mercredi matin.
France Télécom a par ailleurs annoncé mercredi que la directrice de la communication, Caroline Mille-Langlois, avait été démise de ses fonctions.
Plusieurs syndicalistes se sont déclarés "agréablement surpris" par M. Richard, tout en affirmant qu'ils le "jugeront aux actes".
Selon Pierre Morville (Unsa-CGC), le directeur délégué a "donné le signal d'un retour à une vie sociale d'entreprise plus conventionnelle". Patrick Ackermann (Sud) "n'a plus l'impression d'être dans la même entreprise" qu'auparavant et Pierre Dubois (CFDT) a retenu "de nombreuses ouvertures".
"Sur les questions de mobilité des salariés, il y a un infléchissement car il remet en cause les fermetures des petits sites", a indiqué le responsable CFDT.
"Le futur PDG veut retourner aux fondamentaux de l'entreprise à savoir la qualité de service, qui passe par la présence territoriale et des investissements dans le réseau", a précisé M. Ackermann.
"France Télécom va arrêter la chute des effectifs", selon M. Morville. Pour 2010, l'entreprise prévoit à ce stade une stabilité de l'emploi mais en fonction des mesures prises dans le cadre des négociations sur le stress (temps de pause supérieurs, temps d'enregistrement à son poste par exemple) les embauches pourraient être revues à la hausse, d'après les syndicats.
3.460 embauches sont programmées cette année dont 410 annoncées en novembre dernier, 250 pour compenser les temps partiels seniors et 1.500 au titre de la réinternalisation d'activités qui étaient sous-traitées, ont-ils détaillé.
Sur la question des salaires, c'est avec M. Richard "la fin du dogme des augmentations individuelles", a complété l'Unsa-CGC.
Le directeur délégué a aussi marqué d'après les syndicats sa volonté de parvenir rapidement à des accords avec les syndicats dans le cadre d'un "contrat social", en lien avec les négociations sur le stress entamées en septembre.
L'opérateur doit présenter mi-février son "projet industriel", ce qui pourrait être l'occasion de rendre publiques ses "ambitions sociales", ont-ils ajouté.