L'euro rechutait face au dollar vendredi, le billet vert étant soutenu par la croissance plus importante que prévu du produit intérieur brut (PIB) américain alors que la monnaie unique était pénalisée par des craintes économiques persistantes sur certains pays européens.
Vers 14H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,3932 dollar contre 1,3966 jeudi vers 22H00 GMT, après être tombé à un nouveau plus bas depuis mi-juillet à 1,3913 dollar vers 01H15 GMT.
Face au yen, l'euro progressait à 126,42 yens contre 125,56 yens la veille.
Le dollar gagnait également du terrain face à la devise nippone à 90,74 yens contre 89,92 yens jeudi.
Le billet vert accentuait sa progression suite à la publication vendredi d'un renforcement plus important que prévu du PIB américain au quatrième trimestre.
Le taux de croissance du PIB s'est établi à 5,7% par rapport au troisième trimestre 2009, au-delà des prévisions des analystes qui tablaient sur un taux de 4,7%.
Cependant, "même si le chiffre d'aujourd'hui (vendredi) est excellent, ce type de taux de croissance n'est pas viable du fait des retombées toujours présentes de la crise économique", commentait James Knightley, analyste chez ING Bank.
En outre, "les dépenses de consommation ont peu contribué à l'amélioration de ce chiffre, ce qui indique que la reprise peut toujours chanceler", soulignait Manoj Ladwa, courtier chez ETX Capital.
Les investisseurs restaient d'ailleurs prudents avant la publication d'autres indicateurs américains vendredi, notamment la deuxième estimation pour janvier de la confiance des consommateurs mesurée par l'université du Michigan à 14H55 GMT.
De son côté, l'euro restait pénalisé par "les risques qui entourent le déséquilibre des finances publiques d'un certain nombre de pays de la zone euro", notait Olivier Bizimana, économiste chez Calyon.
La santé budgétaire de la Grèce est au centre des inquiétudes des cambistes, le pays faisant face à la pire crise de ses finances publiques depuis trente ans, avec une explosion de ses déficits et de sa dette.
Le Premier ministre grec Georges Papandréou et son ministre des Finances Georges Papaconstantinou ont assuré vendredi que la Grèce parviendra par ses propres moyens à réduire son déficit budgétaire et ont nié une nouvelle fois l'existence d'un projet d'aide financière de la part d'autres pays européens.
De tels projets ont également été démentis par la France et l'Allemagne.
En outre, le secrétaire général de l'Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) Angel Gurria a estimé vendredi que la grave crise financière traversée par la Grèce ne remet pas en cause "la zone euro, la Banque centrale (européenne), l'unité européenne".
"L'union monétaire européenne a toujours plus été un projet politique qu'économique, et c'est pour cette raison que les économies les plus fortes de la zone euro protègeront à terme leur système et sauveront la Grèce", commentait Jane Foley, analyste du cabinet Forex.com.
Vers 14H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro à 86,82 pence pour un euro, comme face au dollar à 1,6046 dollar.
La monnaie helvétique gagnait du terrain face à l'euro à 1,4668 franc suisse pour un euro, mais baissait face au dollar à 1,0529 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 1.081,70 dollars contre 1.088 dollars jeudi soir.
Le yuan chinois a terminé inchangé à 6,8268 yuans pour un dollar.