La paralysie de l'industrie des semi-conducteurs jusqu'en mai pourrait coûter jusqu'à 470 milliards de dollars à l'ensemble de l'économie japonaise, selon une estimation gouvernementale citée par un quotidien.
Les industriels ont arrêté ou réduit leur production en raison de dégâts directs ou de problèmes d'approvisionnement causés par le séisme et le tsunami dans le nord-est du Japon le 11 mars.
L'impact sur l'ensemble de l'économie du pays de l'interruption de la production dans les usines utilisant des pièces japonaises et dans les industries qui y sont liées pourrait s'élever à 40.000 milliards de yens (470 milliards de dollars), écrit le quotidien Nikkei, citant une estimation du gouvernement.
L'un des plus importants groupes de semi-conducteurs japonais, Renesas Electronics, a ainsi vu son usine située dans la préfecture d'Ibaraki endommagée par le plus violent séisme jamais enregistré au Japon.
Quant aux constructeurs automobiles à travers le monde, ils pourraient subir un impact de 6.500 milliards de yens si la fabrication de pièces essentielles pour l'automobile ne reprenait pas avant fin avril, selon le quotidien.
Et si l'usine de Shin-Etsu Chemical, l'un des principaux producteurs mondiaux de plaques de silicium, dans la préfecture de Fukushima, restait fermée six semaines, les dommages sur la production mondiale de semi-conducteurs pourraient approcher 1.500 milliards de yens, ajoute-t-il.
L'impact sur la fabrication de téléviseurs à écran plat est estimé autour de 400 milliards de yens.
Et celui sur les industries liées aux semi-conducteurs, comme électronique, les télécoms, internet et la transmission de données, pourrait avoisiner les 32.000 milliards de yens.