La Bourse de Paris a terminé sur une lourde chute lundi, perdant 4,68%, à l'image de l'ensemble des places financières mondiales, laminée par la perte du triple A des Etats-Unis et malgré les interventions des dirigeants politiques et économiques pour apaiser les marchés.
Le CAC 40 a lâché 153,37 points à 3.125,19 points, dans un volume d'échanges très fourni de 5,939 milliards d'euros, signant sa onzième séance de baisse consécutive, un nouveau record historique.
"Les investisseurs ont de plus en plus l'impression que l'on va au-delà de la crise financière vers un risque systémique et cela auto-entretient le vent de panique qui souffle sur les marchés", résume Renaud Murail.
"Depuis quelques jours, on est dans un scénario de découragement", ajoute-t-il.
Après un début de séance volatil, qui l'a même vu esquisser un rebond (+1%), le marché parisien n'a cessé de dégringoler tout l'après-midi dans le sillage de la forte baisse de Wall Street.
Les marchés financiers ont accusé le coup après la décision de l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's (S&P) de reléguer la note des Etats-Unis à AA+ avec une perspective négative.
Ils ont chuté malgré la mobilisation des dirigeants du monde entier, G7 et responsables européens, qui tentent de rassurer au mieux les investisseurs et trouver des parades à la crise, pour l'heure sans succès.
La plupart des valeurs cycliques, les plus dépendantes de la conjoncture, ont plongé à l'image de Renault (-9,27% à 28,40 euros) et Alcatel-Lucent (-9,71% à 2,22 euros).