PARIS (Reuters) - Un chef de service du groupe Bouygues (PARIS:BOUY) a été mis en examen cette semaine dans l'enquête sur les conditions d'attribution du chantier du futur siège du ministère de la Défense, apprend-on de source judiciaire.
Deux personnes, dont un militaire, avaient déjà été mises en examen dans ce dossier. Le chantier de 3,5 milliards d'euros, présenté comme un "Pentagone à la française", a été attribué à un consortium conduit par Bouygues.
"Bouygues a été informé la semaine dernière de la convocation d'un de ses collaborateurs mais n'a pas eu d'autre information depuis", dit le groupe dans un communiqué transmis à Reuters par son avocat. "En l'absence d'autres éléments, le groupe ne commente pas une enquête en cours."
Selon Le Canard enchaîné, les juges soupçonnent un ancien responsable de la politique immobilière des armées d'avoir communiqué des documents secrets sur l'appel d'offres à un intermédiaire, ce qu'il dément formellement.
Le futur ministère de la Défense, qui doit être opérationnel en 2015, regroupera l'ensemble des états-majors et services centraux de la Défense dans un complexe situé dans le XVe arrondissement de Paris, à Balard.
(Chine Labbé, édité par Guy Kerivel)