La Commission européenne a espéré lundi qu'une solution rapide puisse être trouvée à l'affaire de la faillite de la banque islandaise Icesave, en dépit du rejet par les électeurs Islandais d'un accord sur le remboursement de 3,9 milliards d'euros réclamés par Londres et La Haye.
Assurant avoir "pris note du vote négatif" des électeurs islandais, la Commission européenne a promis de continuer à "suivre de près" l'évolution de l'affaire, et notamment "les engagements de l'Islande à respecter pleinement ses obligations découlant de son statut de membre de l'Espace économique européen (EEE)".
Bruxelles "maintient son soutien à l'Autorité de surveillance de l'Association européenne de libre-échange (AELE)" qui a ouvert une procédure judiciaire contre Reykjavik dans ce dossier et espère "une solution rapide".
L'issue du référendum n'a "pas d'impact sur les négociations d'adhésion" de l'Islande à l'Union européenne, a assuré la Commission.
Près de 60% des électeurs islandais ont dit "non" samedi à un accord prévoyant le remboursement par l'Islande d'une dette de 3,9 milliards d'euros au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. La faillite en 2008 de cette banque en ligne a spolié près de 340.000 épargnants britanniques et néerlandais.
Il s'agit du deuxième rejet par référendum d'un accord d'indemnisation, qui en dépit des dénégations de la Commission européenne pèse toutefois indirectement sur les négociations d'adhésion de l'Islande à l'UE, toute avancée dans ces pourparlers lancés à l'été 2010 étant sujette à l'accord unanime des 27 Etats européens.
La première ministre Johanna Sigurdardottir a qualifié samedi cette victoire du "non" de "choc" pour son gouvernement et pour le parlement islandais.
Laborieusement négocié par Reykjavik avec le Royaume-Uni et les Pays-Bas, l'accord Icesave visait à structurer le remboursement convenu avec ces deux pays qui ont dû indemniser les victimes.