BERLIN (Reuters) - Le taux de chômage s'est maintenu à 6,4% en mai en Allemagne, son niveau le plus bas depuis la réunification du pays en 1990, ce qui donne à penser que la consommation des ménages va continuer de soutenir la croissance de la première économie de la zone euro.
Ce taux communiqué mardi par l'Office fédéral du Travail est conforme au consensus des économistes interrogés par Reuters.
Le nombre de personnes sans emploi a reculé de 6.000 (contre un consensus Reuters de -10.000), à 2,786 millions, en données corrigées des variations saisonnières.
En données brutes, leur nombre s'établit à 2,762 millions contre 2,843 millions en avril.
De son côté, l'office fédéral de la statistique Destatis a fait savoir que le nombre de personnes ayant un emploi avait progressé de 0,1% en avril par rapport au mois précédent et en données ajustées des variations saisonnières.
Selon Jörg Zeuner, économiste de la banque publique de développement KfW, cette tendance positive devrait "se poursuivre dans les prochains mois".
Si le nombre de salariés augmente dans presque tous les secteurs, la progression est plus ténue dans le secteur manufacturier, car le principal moteur de la croissance allemande actuelle est la demande intérieure, souligne-t-il.
Une enquête publiée le 27 mai par l'institut GfK a mis en évidence que la confiance des consommateurs allemands n'avait plus été aussi élevée depuis octobre 2001, portée par de solides augmentations des salaires, une faible inflation et un taux d'emploi élevé.
Par ailleurs, les faibles taux d'intérêt découragent l'épargne et soutiennent donc la consommation.
D'autres indicateurs plus mitigés assombrissent cependant le tableau.
Ainsi, les économistes de Deutsche Bank ont revu en baisse lundi leur prévision de croissance annuelle pour l'Allemagne et tablent désormais sur une progression de 1,6% du produit intérieur brut (PIB) contre 2% précédemment, après un premier trimestre inférieur aux attentes.
Les enquêtes des instituts allemands Ifo et Zew ont par ailleurs révélé une dégradation du climat des affaires et du moral des investisseurs et analystes en mai.
(Michelle Martin, Myriam Rivet pour le service français, édité par Véronique Tison)