La Bourse de New York a fini en hausse mardi, stimulée par la bonne tenue de la consommation aux Etats-Unis et l'espoir de voir un gouvernement constitué rapidement en Italie: le Dow Jones a gagné 0,14% et le Nasdaq 1,09%.
Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 17,18 points à 12.096,16 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 28,98 points à 2.686,20 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé 0,48% (6,03 points) à 1.257,81 points.
Hésitants en matinée, les indices de Wall Street se sont clairement orientés à la hausse à l'annonce en Italie d'une visite de l'ex-commissaire européen Mario Monti mercredi matin au président Giorgio Napolitano pour accepter la charge de Premier ministre.
Après avoir rencontré les grands partis et les partenaires sociaux, il s'est dit convaincu que le pays saurait "surmonter la phase difficile actuelle".
"Cela renforce les espoirs de changement" en Italie, a constaté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
"Mais je pense que (la hausse) s'explique surtout par les bons indicateurs économiques" publiés aux Etats-Unis, a-t-il poursuivi.
Les ventes de détail y ont progressé de 0,5% en octobre, ce qui traduit un ralentissement, mais reste mieux que prévu. En réaction, les économistes de Morgan Stanley ont relevé à la hausse leur prévision de croissance du pays pour le quatrième trimestre, à 3,5% en rythme annuel contre 3,3%.
Dans la région de New York, l'indice Empire State d'activité manufacturière est repassé en territoire positif, reflétant une stabilisation, alors que les analystes l'attendaient négatif.
Ces nouvelles ont réconforté les investisseurs et leur ont permis de surmonter de nouvelles tensions sur le marché de la dette d'Etat en zone euro. L'Espagne n'a pas atteint son objectif de lever 3,5 milliards d'euros malgré des taux à plus de 5% pour des titres à échéance 12 et 18 mois. Les difficultés de Madrid à se financer ont renforcé les craintes d'une contagion de la crise à d'autres pays très endettés, provoquant une hausse des taux espagnols mais aussi italiens et français.
"Tout le monde regarde les taux obligataires en Europe, qui ne cessent de monter. On peut sauver la Grèce, mais pas l'Italie ou l'Espagne. Même les taux belges et français progressent", a commenté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Les chiffres de la croissance de la zone euro, à seulement 0,2% au troisième trimestre, ont en outre confirmé que la crise de la dette avait des conséquences sur l'activité économique.
Intel (+2,88% à 25,34 dollars) a emmené le secteur technologique. La holding Berkshire Hathaway du milliardaire Warren Buffett a révélé avoir acheté pour près de 200.000 dollars d'actions du numéro un des microprocesseurs.
Autre poids lourds du secteur, le fabricant informatique Apple a pris 2,52% à 388,83 dollars.
Le Dow Jones et les valeurs de la distribution ont été plombés par Wal-Mart (-2,43% à 57,46 dollars). Le numéro un mondial de la distribution a vu son bénéfice trimestriel baisser en raison d'une érosion des marges.
Dans le même secteur, la chaîne de prêt-à-porter Urban Outfitters (+0,07% à 26,85 dollars) et du spécialiste des accessoires de bureau Staples (-3,64% à 14,81 dollars) ont publié des ventes plus faibles qu'anticipé.
Le spécialiste du bricolage Home Depot (-0,47% à 38,07 dollars) a en revanche dépassé les attentes avec un bond de son profit et révisé à la hausse ses prévisions pour l'année.
Le marché obligataire a fini en petite baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,057% contre 2,043% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,097% contre 3,092% la veille.