Jeudi à mi-séance sur les marchés européens, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en novembre consolidait de 1,5% à 49 dollars, le WTI américain d'échéance octobre se tassant de 1,1% à 46,6 dollars.
Hier pourtant, l'état hebdomadaire des stocks pétroliers de marché a surpris : au lieu d'augmenter, comme le craignait le consensus des investisseurs, ces réserves commerciales (qui pèsent d'autant plus sur les prix qu'elles s'accumulent dans les réservoirs) se sont contractées de plus de deux millions de barils.
Les analystes Matières premières de Commerzbank (XETRA:CBKG) soulignent cependant qu'une partie de cette baisse revient à la diminution des importations américaines de 270.000 barils/jour sur la période.
Soit, mais à l'inverse, les stocks de produits raffinés, distillats (diesel et fuel domestique) et essence, se sont envolés bien plus que prévu, de près de trois millions d'unités chacun.
Pour autant, le marché du brut n'a pas décroché hier, au contraire, signe qu'une partie importante des mauvaises nouvelles semble désormais intégrée dans les cours.
Un autre facteur peut peut-être expliquer cette relative résistance : les extractions américaines de pétrole brut, qui ont culminé à plus de 9,6 millions de barils/jour début juin après n'avoir cessé de monter pendant des années, continuent de se tasser. Elles se sont effritées que quelques milliers de barils/jour la semaine passée, à 9,117 millions de barils/jour.
'Il s'agit du plus bas niveau depuis décembre dernier', relève Commerzbank. C'est à se demander si la stratégie de part de marché de l'Opep, responsable de l'essentiel de l'effondrement des cours du baril, n'est pas finalement train de fonctionner.
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